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En escaladant le pic "Octobre", dans le Pamir tadjik, Sylvain Tesson commémore à sa manière le centenaire de la révolution russe. Un étonnant récit de voyage, riche de découvertes.
Accompagné par son ami Cédric Gras, écrivain voyageur comme lui, le guide russe Nicolaï Taran et le photographe Tadjik Surat Toimastov, Sylvain Tesson rechausse les crampons pour une expédition à travers les hauts plateaux du Tadjikistan. Partie de la capitale Douchanbé, la petite équipe avance trois jours durant sur des pistes chaotiques avant de rejoindre les premiers massifs du Pamir tadjik, à la frontière avec la Chine, le Kirghizistan et l'Afghanistan. Souvenirs du passé soviétique de ces confins extrême-orientaux, les pics qui s'y dressent jusqu'à 7 000 mètres de haut ont pour nom "Lénine", "Marx", "Engels" ou "Maréchal Joukov". Dans la ligne de mire de Sylvain Tesson et de ses compagnons, l'ascension du pic "Octobre", vers un glacier culminant à 5 600 mètres d'altitude.
Les chemins de l'histoire
Moins de deux ans après le grave accident dont il conserve des séquelles, Sylvain Tesson poursuit sa "rééducation" en Asie centrale, terre de ses aventures de prédilection. Géographe de formation, il part sur les traces laissées par l'ex-URSS dans les montagnes du Tadjikistan. Attaquant l'histoire par son flanc toponymique, l'écrivain voyageur creuse la symbolique par le biais de l'alpinisme, une discipline encouragée par le régime communiste pour ses valeurs de conquête, de courage et de solidarité. De la vallée de l'Amou-Daria jusqu'aux pentes enneigées du Haut-Badakhchan, l'expédition "Octobre blanc" avance au rythme de belles rencontres. Sous les yourtes de nomades kirghizes, notamment celle de Jafar Tairov, qui se joint au petit cortège avec ses ânes, ou au spectacle avec des villageois de confession ismaélienne – une branche de l'islam chiite –, la nostalgie des sovkhozes et autres "bienfaits" du collectivisme n'a pas tout à fait disparu. Égrené au rythme de la marche sur les chemins d'un passé encore proche, cet émouvant récit de voyage est joliment balisé par les commentaires de Sylvain Tesson, opiniâtre premier de cordée.
À bord d’un majestueux voilier, l’écrivain voyageur Sylvain Tesson part en Méditerranée sur les traces d’Ulysse, héros de l’Odyssée d’Homère.
Dans les vestiges d'Hissarlik, en Turquie, où se dressa peut-être jadis l'antique cité de Troie, Sylvain Tesson cherche les traces de la longue guerre que le héros de l’Odyssée laisse derrière lui pour regagner Ithaque.
Sylvain Tesson s’empare de l’Odyssée d’Homère pour retracer les dix ans d’errance du vainqueur de la guerre de Troie. S'inspirant des reconstitutions cartographiques de l'helléniste Victor Bérard (1864-1931), cette quête géopoétique l’entraîne sur les lieux jalons du poème qu’il arpente en compagnie d'habitants et de spécialistes (philosophes, vulcanologues, archéologues…). À la lumière des enseignements tirés du récit homérique, écrit au VIIIe siècle avant J-C, ce fascinant carnet de voyage livre aussi une puissante réflexion sur l’homme et la société contemporaine.