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Avec son nouvel album, Daniil Trifonov entame le cycle des très virtuoses concertos pour piano de Serge Rachmaninov, enregistré avec Yannick Nézet-Séguin à la tête du Philadelphia Orchestra - orchestre étroitement associé avec le compositeur et sa musique. En effet, Rachmaninov lui-même avait enregistré ses concertos avec le Philadelphia Orchestra il y a plus de 80 ans. "Départ", le premier volet du voyage intitulé "Destination Rachmaninov", réunit les concertos nع 2 et 4, aux côtés de transcriptions pour piano seul de la Partita en mi majeur de J.S. Bach.

"Ce que je sais c'est qu'elle bouleverse et qu'elle envoûte. Bien sûr. Ce que je sais c'est que sa voix et son chant sont seuls à la suivre à un endroit d'où personne ne rentre inchangé. Ce que je me demande, c'est où elle est quand soudain il me semble reconnaître un choral de Bach ou un madrigal de Monteverdi. Que le plus souvent elle semble cacher aux creux de ses chansons. (…) Je me suis immergée dans son répertoire, ses arrangements, son univers harmonique et son histoire aussi. Je voudrais lui prêter la voix de mon violoncelle, portée, accompagnée par le jeu aux multiples facettes de Bruno Fontaine et par la poésie infinie des sons de Laurent Kraif." (Sonia Wieder-Atherton).

Le second volet "Arrival" conclut le projet "Destination Rachmaninov" de Daniil Trifonov. Le pianiste réunit ici le premier concerto pour piano du compositeur russe et le troisième concerto. Il présente également ses propres transcriptions pour piano de la célèbre Vocalise et de "The Silver Sleigh Bells" (Les cloches d’argent du traîneau), virtuose premier mouvement de la symphonie chorale "Les Cloches". Il y a 80 ans, Rachmaninov lui-même enregistrait ces deux concertos avec le Philadelphia Orchestra ; Trifonov continue de suivre ses traces et enregistre avec le même orchestre, ici dirigé par Yannick Nézet-Séguin.

Khatia Bunatishvili est l'un des véritables phénix de la musique classique, une pianiste au toucher d'une délicatesse quasi inégalée et dotée d'une oreille de cinéaste quant à la mise au point et la narration. Son nouveau projet pour Sony Classical est un album-concept aussi sensible, imaginatif et philosophique que la pianiste elle-même. " Labyrinth " explore cette quête insondable qu'est l'existence humaine. Il trace un parcours filmique passant par l'indécision, la mélancolie, la sensualité, le plaisir et la douleur - le tout vu à travers le regard d'une femme éclairée par l'introspection et la sagesse. Enregistré dans la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie de Paris, l'album s'approprie son propre domaine à la frontière du réel. Le programme comprend entre autres des musiques de film de Philip Glass (Les Heures) et du regretté Ennio Morricone (Il était une fois en Amérique), des vignettes d'Erik Satie et Serge Gainsbourg. L'album présente aussi des arrangements réalisés par Khatia Buniatishvili elle-même, tels que la Badinerie de Bach en version pour quatre mains et la Sicilienne (BWV 596).