Entre rêves de Cocagne et franches ripailles rabelaisiennes, ce livre nous convie à un voyage en gourmandise à la recherche d’un péché capital bien ambigu. Gourmandise ? Faut-il entendre la goinfrerie que l’Eglise et les bonnes manières réprouvent dès le Moyen Âge ? L’art de la bonne chère cultivé à loisir par de distingués gourmets ? Le penchant naturel des enfants pour les sucreries ? Ou encore un univers féminin de friandises et de mignardises ? Autant d’interrogations qui nourrissent cet ouvrage. Songeons que le gras a longtemps peuplé les rêves de bonne chère en Occident, que le chocolat a fait fantasmer la population et troublé les couvents, que les Belles veillaient à entretenir leur appétissant embonpoint. Même l’Église catholique a enseigné les plaisirs honnêtes de la table au mépris des violentes critiques protestantes... Las ! le péché de gourmandise a été laïcisé par un discours diététique moralisateur et par l’obsession contemporaine de la minceur. Un livre d’histoire tout en saveur, servi par une riche illustration.