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Comment le surdoué Olivier Rousteing, né en 1985, réinvente les fondamentaux de la mythique maison Balmain.
1945. Pierre Balmain fonde sa maison et réenchante la France de l’après-guerre sur le thème "Paris est une fête !", entre chic et extravagance. Aujourd’hui, son digne héritier, Olivier Rousteing, règne sur les collections, avec un leitmotiv – "éblouir malgré les crises" – pour de ferventes adeptes, dont sa muse Rihanna. Cuir, raphia, rotin, plastique : le magicien crée, en tours et détours de mains, des robes du soir aux bustes surélevés pour femmes à la silhouette conquérante. Pulls en fourrure, fourreau en cordage, recolorié au feutre jaune pendant trois jours : entre passementerie et copiés-collés tendance, la ligne Balmain triomphe toujours, même si Constance Jablonski, top en vogue, s’évanouit, le corps (un peu trop) serré par une de ses ceintures.
Adrénaline et hystérie
Loïc Prigent a planté ses caméras agiles dans les coulisses survoltées de la mythique maison avant un défilé. Des ateliers à l’Hôtel de Ville de Paris, où a lieu le fashion show Balmain, première d’atelier, couturiers, assistants, secrétaires, comptables et stagiaires partagent passion et savoir-faire, raffinements et ultimes bricolages. Une petite tour de Babel, pleine d’émotions, où Serbe, Croate, Italien, Japonais ou Américain œuvrent de concert pour la cérémonie, orchestrée par le génial prodige. Laquelle débute, comme il se doit, dans l’hystérie avec cinquante minutes de retard, et s’achève par une ovation.
Ce documentaire, remontage d’une série de 6x8mn diffusée en 2014 dans le cadre du "Summer of the 90s", offre une plongée dans les archives de la mode des années 1990.
Une ère marquée par les silhouettes filiformes des top models, les inventions de créateurs visionnaires et l’attitude combative des grandes maisons de couture. Loïc Prigent décrypte les tendances qui ont modelé le style de la décennie : le sexy, marqué par la psychose du sida et son imagerie paradoxale autour du latex, de la protection, d’une libido devenue abstraite ; le courant "no limit", avec ses dérapages plus ou moins contrôlés, des chaussures à bouts carrés aux pantalons sous les aisselles en passant par les provocations morbides de Prada ; le bling, qui génère une explosion des chiffres d’affaires dans une débauche d’ors, de crinolines géantes et de fourrures décomplexées ; le grunge, dont l’esthétique rock et bohème sera récupérée par les grandes marques, jusqu’à devenir "glunge", un grunge glamour et cynique ; le "street", style influencé par les équipementiers sportifs et les marques de skateboard, qui annonce l’offensive des géants H&M et Zara ; et le minimal, qui élimine le superflu pour revenir à une base rigoriste, dans le sillage de Helmut Lang, success-story phénoménale de la décennie.
C'est la plus haute marche de la mode. Figure de proue altière du prestige français, trop souvent confondue avec le prêt-à-porter de luxe, la haute couture, jardin secret d'un happy few amoureux de beauté exclusive, est un îlot à part dans l'univers des grandes maisons.
Familier de toutes celles qui comptent, Loïc Prigent promène cette fois sa caméra dans les ateliers, les défilés et même, rare privilège, du côté des clientes, pour tenter de définir, en un collage ludique et inspiré, ce qui fait l'essence de la haute couture. Pourquoi passer trois cent vingt heures à façonner une robe au crochet qui ne sera portée qu'une seule fois ? Quelle différence entre ce tailleur Chanel à 8 000 euros et celui qui coûte au moins cinq fois plus cher ? Dans le sillage de douze "apôtres" créateurs – Giorgio Armani, Jean Paul Gaultier, Karl Lagerfeld, Donatella Versace, Stéphane Rolland, Giambattista Valli, Elie Saab… –, que le réalisateur s'amuse à parer chacun d'une auréole, on parle de "liberté", de "folie", d'"excellence", d'"amour"… Pour en revenir finalement, de variation en broderie, au dénominateur commun de tant de travail, de passion et d'extravagance : la beauté du geste.
Tournée en janvier 2016, pendant la Fashion week parisienne, cette promenade alerte en forme de charade furète chez Chanel, Dior ou Schiaparelli, dans les moindres recoins de la haute couture, à la rencontre des artisans et des créateurs, des "petites mains" piquées par les aiguilles aux premières d'atelier, des plisseurs aux directrices, des coulisses des défilés aux salons privés d'essayage. Les interlocuteurs de Loïc Prigent se prêtent au jeu, livrant au passage des confidences touchantes ou drolatiques, mais aussi quelques secrets de fabrication et d'argent, pour un effeuillage à la fois drôle et sérieux de leurs métiers uniques au monde.
La mode aime la transgression qui fait parfois évoluer la société, et qui, surtout, garantit des profits juteux. Porno chic, transparences, bikinis, seins nus, voire exhibition de parties génitales : c'est quand la mode nous déshabille qu'elle s'avère la plus scandaleuse, même si, à force de surenchère, certaines audaces ne provoquent plus qu'une indifférence blasée.
Yves Saint Laurent laisse derrière lui des milliers de dessins qui témoignent de son talent mais aussi de l'histoire de la mode. Un trésor caché, révélé par ce documentaire éblouissant.
Rapide, nerveux, vivant, le coup de crayon d'Yves Saint Laurent est à l'origine des plus belles robes du monde. Pour la première fois, la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent ouvre les portes de ses archives où sont entassés des milliers de dessins qui, à ce jour, sont toujours en cours d'inventaire. Sous nos yeux défilent des poupées en papier, une bande dessinée de la vilaine Lulu, des dessins érotiques secrets ou encore des collections emblématiques. La robe Mondrian, les "scandaleuses" inspirées par les années 1940, les variations sur le smoking ou l'avalanche multicolore des Ballets russes racontent une histoire de la mode. Cette véritable malle aux trésors permet de mieux comprendre l'univers du mythique couturier qui n'a cessé de se réinventer tout au long de sa carrière, en collaborant notamment pour le music-hall avec la flamboyante Zizi Jeanmaire, dont il invente la silhouette tout en plumes d'autruche.
Mille et une robes
Dans ce documentaire riche des souvenirs de Pierre Bergé, disparu le 8 septembre, mais aussi d'anecdotes d'anciens collaborateurs du créateur, Loïc Prigent redonne littéralement vie à l'œuvre de Saint Laurent. Avec des sons d'archives, les croquis s'animent et nous plongent dans l'ambiance d'un défilé ou d'une séance d'essayage. Ils laissent également entrevoir une autre facette de l'artiste, celle d'un formidable dessinateur de mode, comme dans cette séquence chez Dior où il esquisse à la craie d'un geste vif et précis, avec une aisance folle, la silhouette d'une élégante.
À travers de nombreuses archives, une radiographie irrévérencieuse de la garde-robe d’outre-Manche, entre tradition et excentricités, par un Loïc Prigent en verve.
En matière vestimentaire, les Anglais semblent pouvoir tout se permettre, en s'abritant derrière leur flegme légendaire.
Une déferlante de mauve, turquoise, verveine et citron vient pimenter des rues invariablement rouge et gris – on apprend d'ailleurs au passage que la brique est devenue un matériau obligatoire après l'incendie de 1666 qui ravagea une Londres toute de bois bâtie.
Tel un fantasque ethnologue, Loïc Prigent passe au crible la culture britannique, de l'obsession du thé à l'argot chaloupé de Manchester, et en observe les extravagantes répercussions en matière d'habillement.
Dans un pays qui chérit ses traditions, tous les tissus d'ameublement des appartements cosy, du chintz aux voilages, se retrouvent un jour ou l'autre sur les podiums, où se recyclent aussi les passementeries et les casques en poils d'ours des soldats.
En exégète rigoureux, Loïc Prigent a compilé des masses d'archives savoureuses et rapporté des images de défilés non moins fantasques.
Il a écumé les rues, les raouts et les moelleux intérieurs anglais. Mais comme saisi par l'excentricité d'un pays qui a vu naître le punk, les chapeaux délirants et les tailleurs turquoise, il a tout passé à la centrifugeuse et en a tiré un réjouissant inventaire à l'humour acide, dans lequel se côtoient punks déchaînés et dames placides, chav foulant joyeusement aux pieds la respectabilité de la marque Burberry et traders ravis de se ridiculiser au cours de la "journée du pull de Noël affreux".
Jamais le créateur ne s'était raconté de cette façon : assis à son bureau, bloc et feutres en main, Karl Lagerfeld croque les événements de sa vie et de sa carrière, en les ponctuant de commentaires et de bribes de récits intime, vifs, teintés d'autodérision et parfois même d'émotion. Après s'être dessiné dans sa tenue du matin – une longue chemise blanche à grand col en guise de tenue d'intérieur – il esquisse son enfance (sa maison, ses parents, ses vêtements déjà originaux…), ses premiers pas de couturier à Paris chez Balmain puis Jean Patou, avant qu’il ne devienne à partir de 1965 le grand mercenaire du prêt-à-porter et rencontre cinq ans plus tard l'homme de sa vie, le dandy Jacques de Basher…
Par l'avisé Loïc Prigent, visite guidée d'un vestiaire masculin moins guindé qu'il n'en a l'air, sur lequel souffle même un revigorant vent d'extravagance.
"C'est joli, cette ligne cintrée, mais il va falloir faire des efforts", glisse Karl Lagerfeld. L'exploration de Loïc Prigent commence par le défilé de Dior, réputé faire les "meilleurs costumes de l'industrie". Maniaquerie des finitions, frime à l'italienne, matières souples permettant toutes les acrobaties, veste moirée en soie... : les hommes ont désormais à leur disposition un arsenal d'options pour améliorer l'ordinaire de leur sempiternel veston-pantalon. Mais cette exploration de la garde-robe masculine, cousue à la fois d'images de la fashion week de janvier 2018 et d'archives, réserve d'autres surprises. Si le T-shirt blanc de James Dean garde ses adeptes, d'autres garçons se montrent plus baroques. Perpétuant la tradition bling-bling d'un Louis XIV enrubanné ou des maharadjahs, les obsédés de la flamboyance en mettent plein la vue avec leurs tuniques Balmain couvertes de perles, tandis que les footballeurs, des hommes ultra coquets, ont parfois la basket rutilante.
Perles chipées
Avec sa sagacité costumière, Loïc Prigent orchestre un tourbillon d'images savoureuses, dressant un panorama des extravagances des créateurs comme des habitudes fantasques des garçons d'aujourd'hui, sans oublier ceux qui travaillent d'arrache-pied pour parer ces messieurs. Depuis les étiquettes exhibées des sapeurs congolais jusqu'à un jeune homme bien mis avouant ingénument avoir chipé les perles de sa grand-mère, cette exploration donne l'impression qu'un revigorant souffle de liberté bouscule la penderie masculine, condamnée à l'austérité depuis l'époque victorienne.
Dans les années 1950, Christian Dior réinvente la silhouette de la femme. Les lignes folles de ses merveilleux dessins, dévoilés par Loïc Prigent, témoignent de dix années de création foisonnantes.
Des tailles de guêpe corsetées, des hanches exagérées, des jupes amples et bouffantes : le style Dior révolutionne la mode d'après-guerre. Finie l'époque du rationnement, l'inventeur du fameux new-look déroule des mètres de tissus – suscitant au passage la polémique – pour habiller la femme. De 1947 à 1957, "une explosion de féminité" défile sur les podiums. De la mythique "Junon", une robe longue du soir perlée encore réalisée dans ses ateliers pour des clientes fortunées, à l'emblématique tailleur Bar, le couturier renouvelle tout en élégance ses silhouettes de saison en saison. Mais à force d'enchaîner à un rythme effréné les collections, celui qui aime se décrire comme "un paysan normand bedonnant" s'épuise. Parti en Italie en août 1957 pour une cure de remise en forme – alors que sa voyante lui a déconseillé ce voyage –, Christian Dior ne reviendra jamais. Deux ans avant sa mort, il avait pris soin d'embaucher le jeune Yves Saint Laurent pour lui succéder.
Révolutionnaire
Après "Les dessins d'Yves Saint Laurent", Loïc Prigent dévoile pour la première fois les croquis de Christian Dior, conservés précieusement à Paris dans un lieu tenu secret. De ses esquisses dans les pages mode du Figaro, quand il était fauché, aux ébauches de ses innombrables créations en passant par ses carnets d'idées, ce documentaire éblouissant nous plonge dans l'effervescence des années 1950. Avec les sons de l'époque, les dessins, déjà plein de mouvements, prennent littéralement vie. Riche d'anecdotes émouvantes d'anciennes couturières, d'intimes de "Monsieur Dior", mais aussi de spécialistes de la mode, le film célèbre le talent d'un révolutionnaire qui a construit un empire en seulement dix ans.
Comment comprendre un génie comme Alexander McQueen ? Avec son style inimitable (une narration enlevée et un regard aiguisé sur les détails qui font sens), Loïc Prigent retrace l'ébouriffante carrière du designer anglais, brusquement interrompue par son suicide, en février 2010. Le testament d’Alexander McQueen explore ses trois derniers défilés et révèle leur extraordinaire processus de création. Un an avant sa mort, Alexander McQueen, très controversé, présente une collection qui reprend tous les codes d’une œuvre initiée dans les années 1990. Morbide, excessif, il met la mode au pilori, concasse et jette tout, pour mieux recommencer. Six mois plus tard, il présente ce que la critique a décrit comme un chef-d’œuvre visionnaire : Plato’s Atlantis. Si la collection précédente parlait d’une planète envahie par les déchets, celle-ci évoque un monde amphibie, où les visages et les corps ont muté. Des coupes des vêtements aux chaussures vertigineuses, tout semble inédit. Enfin, le 18 janvier 2010, soit trois semaines avant son suicide, il présente son tout dernier défilé, The Bone Collector. Dans un décor d’ossuaire, les hommes sont recouverts de tibias, de crânes et de cordes. Spectacle prémonitoire…
Podiums macabres
Dans ce documentaire érudit et inspiré, des images magistrales de ses nombreux défilés, à la fois danses macabres et commentaires politiques truffés de références, sont complétées d’images d’archives inédites, offrant un fascinant aperçu de la carrière et de la personnalité du couturier. Alors que son œuvre est collectionnée, célébrée par des expositions à guichets fermés, Le testament d'Alexander McQueen donne les clés pour comprendre sa disparition.
L’histoire exceptionnelle de l’ascension de l’un des plus célèbres noms de la mode à travers 10 ans d’archives filmées et jusqu’aux coulisses de son dernier défilé. Les magnifiques scénographies de Jacquemus inondent la presse et les réseaux sociaux. Adulé par les stars internationales, il est souvent comparé à Jean Paul Gaultier dans les années 1980.
A seulement 33 ans, Simon Porte Jacquemus est le fondateur et le directeur artistique de sa marque éponyme Jacquemus – toujours indépendante et n’appartenant à aucun gros groupe de luxe. Il commence à se faire connaître en 2015, lorsqu’il remporte le Prix du Jury LVMH. Son sac le Chiquito, un mini sac de la largeur d’une carte bleue, devient rapidement un bestseller depuis sa création en septembre 2018. Son discours est resté le même depuis ses débuts : créer des vêtements pour des femmes libres, des femmes sexy. Sa cabine de mannequins est métisse, il est l’un des premiers créateurs à laisser les cheveux des mannequins de peau noire au naturel, non lissés, et il refuse les mannequins trop maigres. En 2022, son chiffre d'affaires a atteint les 200 millions d'euros, soit le double de l'année précédente et il devrait atteindre 500 millions d'euros d'ici 2025.
Tout en suivant la préparation qui précède son prochain défilé, le film retrace cette incroyable success-story à la française. Sur les pas de ce génie de la mode contemporaine : du processus créatif et du travail avec ses équipes, au cœur d’un défilé face un exceptionnel parterre de stars : Vincent Cassel, Dua Lipa, Angèle, Sophie Marceau, Pamela Anderson, Victoria et David Beckham, entre autres...
Maria Grazia Chiuri est la première femme à être nommée à la tête de la prestigieuse maison de couture Dior. Depuis 2016, cette directrice artistique venue d'Italie révolutionne le monde de la mode. Pendant des mois, Loïc Prigent a suivi Maria Grazia Chiuri et ses équipes pour la confection de la collection " Croisière ", dont le défilé grandiose s'est déroulé cette fois-ci au mythique Stade panathénaïque d'Athènes en mai 2021. De Paris à Athènes, en pleine pandémie, la caméra de Loïc Prigent s'est immiscée dans toutes les étapes de la création : des dessins aux premiers essayages, des premières idées de Maria Grazia Chiuri jusqu'aux coulisses de ce défilé spectaculaire.
Pour fêter sa 50e année en tant que couturier, Jean-Paul Gaultier organise son tout dernier défilé le 22 janvier 2020 au Théâtre du Châtelet, un événement mêlant mannequins et performances artistiques.
Dans un documentaire à l’accès exclusif, Loïc Prigent suit le plus célèbre trublion de la mode Française dans cet exercice virtuose et jubilatoire, à la fois un retour sur sa carrière et la démonstration que sa créativité n’est toujours pas tarie. L’occasion de revenir sur 50 ans de grands classiques qui ont marqué la mode et les esprits : le corset, la marinière, les imprimés tatouages, les jupes pour hommes, la Haute Couture revisitée.