Nouveauté
Donjie se réveille à l'hôpital. Dernier souvenir : foncer à toute allure dans une voiture volée. Au volant, son grand frère ; à leurs trousses, la police. " Âpre, tendre, généreux et désespéré. Je parle de cet auteur à tous ceux que je croise. " Hervé Le Corre " Personne autour de lui ne cherchait le bonheur. Les gens cherchaient une distraction. Un moyen de tuer le temps. Il n'y avait pas de bonheur possible, sauf dans le sommeil. Pour lui, être éveillé, c'était être malheureux. Il tapota ses poches en quête de cachets ou d'un joint, mais ne trouva rien. " Estropié lors d'un accident de voiture, Donjie comprend qu'il ne sera plus jamais le même. Sa famille de Donjie, à l'image de leur quartier métissé, a été taillée en pièces par la pauvreté, la drogue, la prostitution. Ici, les hommes brillent par leur absence ; les femmes encaissent les coups. Les habitants tournent en rond comme des rats dans leur poubelle, le Vietnam a marqué les corps et les âmes, et l'optimisme a déserté les rues. Comment, dans ces conditions, oser même espérer ? Un roman âpre sur le décrochage d'une partie de la petite Amérique au tournant des années soixante-dix, au cœur d'une communauté qui s'englue dans le désarroi. Du noir très noir, à la Richard Krawiec, Les Paralysés ressemble à un roman initiatique dont les dés seraient pipés.