Lointain futur. Espace profond. Plus qu'une prouesse technologique, la station est une expérience. Politique, sociale, économique, philosophique. Ainsi, au sein de ce gigantesque assemblage minier peuplé d'espèces venues de tous horizons, les stationniens se définissent moins en fonction de leurs origines que de leurs pourcentages génétiques. Melting-pot utopique, la station offre de fait un refuge de tolérance unique au cœur de la Galaxie — une vie en symbiose gérée par les Paramètres qui adaptent l'environnement aux différentes morphologies, aux contraintes physiques, à toutes les essences du vivant. Ou du moins offrait… De profonds désaccords entre les Spéciens, favorables à la séparation interespèce, et les Fusionnistes, qui œuvrent pour davantage de métissage, cristallisent les tensions. Au milieu de ces courants qu'elle ne maîtrise pas, une femme, stationnienne insignifiante, va devoir choisir son camp, et par là même, peut-être, peser sur le devenir de la station et sa myriade d'habitants. « Audrey Pleynet est un vrai talent français en matière de science-fiction. » Le Culte d'Apophis. À l'heure où la science-fiction francophone peine à se réinventer, Audrey Pleney fait figure d'étoile montante pour le moins attendue. Ainsi, après avoir autopublié un premier roman, puis un recueil, tous deux remarqués — une gageure —, elle apparaît au sommaire de divers supports plus ou moins confidentiels. Ce qui n'empêche pas les éloges de fleurir, et les premiers prix littéraires de tomber : Rosny Aîné en 2020, prix des lecteurs de Bifrost en 2022. Nul doute que Rossignol, fresque humaniste flamboyante, manière de chaînon manquant entre la Ursula K. Le Guin de l'Ekumen et le Iain M. Banks de la Culture, marque un tournant dans sa carrière.