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Nouveauté

Mêlant extraits de films, reportages et interviews de ses principaux protagonistes, ce documentaire tout en savoureuses archives raconte de l’intérieur la révolution menée, au tournant des années 1960, par de jeunes trublions qui ont réinventé le cinéma français.

 

En 1959, un inoubliable garnement fait Les quatre cents coups devant la caméra d’un débutant nommé François Truffaut et éclabousse de son succès, populaire et cannois, la filmographie naissante d’une bande d’intrépides. Le beau Serge de Claude Chabrol, À bout de souffle de Jean-Luc Godard, Paris nous appartient de Jacques Rivette, Le signe du lion d’Éric Rohmer, Adieu Philippine de Jacques Rozier, Cléo de 5 à 7 d’Agnès Varda… : cette déferlante, vite baptisée Nouvelle Vague – une expression inventée par Françoise Giroud dans un article consacrée à la jeunesse –, est l’œuvre d’apprentis réalisateurs qui, pour beaucoup, ont englouti des kilomètres de pellicule à la Cinémathèque française d’Henri Langlois et acéré leur jugement dans les colonnes des Cahiers du cinéma, revue emblématique dont ils ont façonné l’identité. Manquant d’argent mais pas d’audace, tous, par-delà leurs différences, bousculent les codes et rompent de manière radicale avec la production de l’époque : désireux de montrer la vie telle qu’elle est, ils tournent des histoires simples, en décors naturels ("Le studio est une des choses les plus comiques que je connaisse", dira Chabrol), avec des jeunes gens repérés dans la rue et des aspirants acteurs dont ils feront des icônes (Jean-Paul Belmondo, Anna Karina, Bernadette Lafont…). Mais tandis que l’ancienne génération (Jean Aurenche, Claude Autant-Lara, Jean Delannoy…), qu’ils ont attaquée sans pitié, fustige l’ennui et la trivialité de ces récits, le public s’en détourne à son tour… et la vague reflue après seulement quelques années.


La Nouvelle Vague par elle-même
Avec son graphisme en hommage au générique d’Une femme est une femme de Godard, ce documentaire sans commentaire tricote habilement scènes de films, séquences de reportages télévisés et extraits d’interviews de ses principaux protagonistes (cinéastes et interprètes) comme de ses contempteurs pour retracer, dans sa temporalité et à rebours de certains malentendus, cette brève révolution artistique, inventrice d’une liberté à l’éternelle jeunesse.

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Nouveauté

Un portrait haut en couleur de l’actrice Jane Fonda, en résonance avec l’histoire récente des États-Unis, ses rêves et ses désillusions. 

 

Comment se faire une place dans le cœur du public, lorsqu’on est la fille d’une star d’Hollywood ? À l’aube de sa carrière, la jeune Jane Fonda étudie à l’Actors Studio, la méthode la plus éloignée du jeu de son père, acteur populaire par excellence. Très vite, le mannequinat qu’elle pratique pour payer les cours lui fournit l’opportunité d’un premier film, mais dans la posture d’une pom-pom girl, fantasme sexuel offert à l’appétit du spectateur masculin. Dans un extrait de Sois belle et tais-toi, le documentaire de Delphine Seyrig, l’actrice raconte les tentatives du réalisateur et du producteur pour lui faire subir de la chirurgie esthétique et briser sa mâchoire, de manière à creuser ses joues. Pendant dix ans, elle portera à l’écran faux seins et faux cils. Son interprétation de prostituée vagabonde durant la Grande Dépression dans La rue chaude d'Edward Dmytryck lui permettra enfin de tourner la page de rôles creux où elle ne trouve pas son compte. La guerre du Viêtnam, qui fait douter l’Amérique d’elle-même, atteint Jane Fonda à Paris, où l’opposition est vive après les traumatismes de l’Indochine et de la guerre d’Algérie. Lorsque l’actrice réapparaît dans l’univers médiatique, elle est transfigurée. La star modelée par les fantasmes des salles obscures se révèle en activiste habitée, le rôle d’une vie qui ne la quittera plus.

De tous les combats 
Féministe, prêtresse de la reconquête du corps comme symbole émancipateur, militante antinucléaire, virulente opposante à la guerre du Viêtnam, symbole de la nouvelle gauche américaine théorisée par son ex-mari Tom Hayden... : au-delà de la fantastique carrière cinématographique de Jane Fonda, les combats politiques de l’actrice ont épousé les convulsions d’un ogre américain traumatisé par sa propre autodestruction, des années 1960 à nos jours. Au travers de nombre d’extraits d’interviews où l’actrice se livre dans un français impeccable, Florence Platarets brosse le portrait édifiant d’une femme engagée, et de tous les combats, qui n’a jamais hésité à mettre son pays natal face à ses propres contradictions.

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