Le 31 janvier 2025 les médiathèques intercommunales seront exceptionnellement fermées.
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À 18 ans, Alex fait une chute toute bête. S'ensuivent neuf mois de coma. Puis un corps brisé, qui ne répond plus.
Enfermée plus de deux ans dans un "locked-in syndrome", elle en sort miraculeusement mais reste muette pendant cinq ans. Petit à petit, alors que les médecins la disent condamnée à l'état végétatif, elle regagne l'usage de ses membres, puis celui de la parole.
Voilà maintenant dix-sept ans qu’Alex se bat chaque jour contre son corps. Des années de séances de rééducation pour dépasser la paralysie, regagner un peu d'autonomie et vivre pleinement sa vie de femme... Et pourtant, Alex vit son handicap comme une opportunité. Ce documentaire est autant le portrait d’une femme qu’une leçon de courage.
Avec délicatesse mais sans angélisme, Stéphanie Pillonca filme de jeunes handicapés qui assument leurs désirs et prennent le risque d’aimer. Un bouleversant éveil des cœurs et des corps.
Pierre, jeune victime d’un AVC, a osé entrer dans la danse, avant de s’abandonner dans les bras d’Aurore dont la peau desquame quand elle s’expose au grand jour. Chauve et le cœur fragile, la jeune femme se croyait hors d’atteinte du désir de l’autre, avant d’expérimenter avec Pierre la folle aventure de l’amour. En fauteuil roulant, Thomas, infirme moteur cérébral, reprend lui aussi, grâce à la danse, le pouvoir sur ce corps qui le cloue dans une prison intérieure. Alors que la gracile Élisa tournoie autour de lui et le provoque, il s’anime et se délie, se révélant doucement dans l’intimité de ce duo-duel. L’aube d’une émancipation qui l’a conduit à assumer peu à peu sa sexualité : "J’avais presque fait une croix sur l’amour, tellement blindé pour ne pas souffrir. J’ai eu du mal à ouvrir mon cœur", dit-il, le regard plongé dans celui de son amant Maxime, jeune valide. La visibilité apprivoisant la différence et autorisant la séduction, c’est l’association Au nom de la danse, fondée par la chorégraphe Cécile Martinez et mêlant valides et personnes en situation de handicap, qui a esquissé pour les uns et les autres cette voie du possible, leur offrant des outils artistiques pour faire surgir des émotions refoulées.
Explorations sentimentales
"Je veux que chacun des téléspectateurs, à l'issue du film, jugent sexy les handicapés." Abordant de front l’un des derniers tabous, Stéphanie Pillonca (Je marcherai jusqu’à la mer, Un amour absolu) filme avec délicatesse ces amoureux, qui ont grandi en se protégeant car prétendument inaptes à l’amour. Sans voix off ni fausse pudeur, son documentaire capte, par subtiles touches, leurs explorations sentimentales, entre points d’ancrage et de basculement, instants de grâce et tâtonnements. Rarement le désir et la sexualité de jeunes handicapés n’ont été aussi justement dévoilés. Car au travers du portrait de ses audacieux protagonistes, la réalisatrice n’élude ni les questions qui taraudent ni les tensions qui affleurent, ce bouleversant éveil des cœurs et des corps tenant aussi de l’exigeante autant qu’incertaine course d’obstacles.
En Israël, sur une petite colline boisée de pins qui domine des terres arides, le monastère de Bet Gemal accueille la communauté des Petites Sœurs de Bethléem. Toutes ont renoncé au monde moderne, quittant pays, famille et amis pour offrir leur vie à Dieu, souvent contre la volonté de leurs proches.
Prière, poterie, jardinage, peinture, étude de textes bibliques, cuisine : chacun de leurs gestes est tourné vers un Seigneur auquel elles se vouent corps et âme. Jusqu'à l'arrivée de la réalisatrice, elles n'avaient jamais été filmées. Intériorité "Il y a neuf ans, ma petite sœur a rejoint le monastère Notre-Dame de l'Assomption, en Terre sainte. Sa décision m'a laissée sans voix, puis j'ai fini par l'accepter." Au fil de ses visites, la réalisatrice Stéphanie Pillonca-Kervern ("Je marcherai jusqu'à la mer") est tombée amoureuse du lieu, de ses hôtes et de sa douce atmosphère.
À force de temps et de patience, elle a gagné la confiance des sœurs et obtenu l'autorisation de filmer. Baigné par une lumière diaphane, le documentaire dévoile avec une infinie délicatesse les rites immuables des moniales, entre silence, solitude et joyeuse sérénité. Au plus près des visages habités et des mains au travail, la réalisatrice nous offre une fascinante plongée dans l'intériorité de ces femmes, souvent jeunes, qui veulent croire à un monde meilleur dans une région ravagée par les conflits.