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Si Pierrick et Gonzalo ne s’étaient jamais parlés avant de poser leurs mains sur leurs instruments dans un studio New-Yorkais, on sent tout de suite à l’écoute du disque à quel point l'entente fut immédiate et la symbiose profonde. Et qu’en voyageant ensemble dans la musique, une amitié sincère est née. - - Intitulé sobrement Pédron Rubalcaba, l’album raconte l’essentiel : l’histoire d’une rencontre au sommet. Comme point de départ, une fine sélection par Pierrick Pédron et Daniel Yvinec de ‘grands standards exigeants traversant le XXème siècle’ (du Si tu vois ma mère de Sidney Bechet au précieux Lawns de Carla Bley), arrangés par Laurent Courthaliac. Inspiré par son érudition du bop ainsi que l’école de Nadia Boulanger et avec un profond respect pour le jeu de Gonzalo Rubalcaba, Laurent s’est attelé à ‘écrire les plus beaux accords pour les plus belles mains’. - - Le disque, composé de grands instants de bravoure où les traits survolent avec une maestria évidente les partitions écrites, se permet de grandes cassures, touchant aux musiques romantiques, contemporaines, parfois même bruitistes. Dans cet art du duo, Pierrick et Gonzalo s’interpellent, se provoquent, se jaugent, s’amusent à se surprendre et cherchent à se surpasser l’un l’autre. Deux musiciens qui osent tout et pour qui tout semble se faire si aisément, s'aventurent ensemble dans la musique qui se trouve derrière les notes. On se laisse emporter par la maîtrise des résonances du piano, des souffles enrobant les notes, par les bruits de clés du saxophone, les chants impromptus de Gonzalo... Une ‘méta-musique’ qui, mariée à cette permanente et enivrante virtuosité, en magnifie toute la poésie.
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Le premier, purement acoustique, extrêmement libre, encapsulerait son amour pour la ville de New York et son infatigable exploration de ce que le jazz tient toujours à dire. Le second, électrique, irait puiser dans l'énergie florissante de la jeune génération française les ferments d'une musique plus sensuelle et immédiate. Et pour couronner le tout, pourquoi ne pas sortir ce double album dans le temps ? Plutôt que d'engloutir goulûment toute cette musique d'un coup, pourquoi ne pas s'offrir le loisir de savourer l'une puis l'autre ? Conçu comme un seul objet, ce double album fut donc imaginé comme un rendez-vous avec le futur pour assembler les deux moitiés de ce cinquantenaire. La musique que vous pouvez entendre provient donc de la rencontre joyeuse et vorace d'une section rythmique d'exception qui jubile de se découvrir sous la direction du saxophone de Pierrick, aussi incisif qu'inspiré, et dont les compositions subtiles servent d'inépuisable terrain de jeu. Le plaisir de ce quartet à jouer est palpable, il s'inscrit dans la grande tradition créative new-yorkaise : lyrique, audacieuse, évidente. Vous tenez donc entre les mains le premier opus de 50/50 : New York Session. Cet album a beau n'être que la moitié d'un double, il est déjà, sans conteste, un grand disque de jazz.
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