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« Les gens de Raqqa m'ont choisie pour que je leur rende une vie, la parole, une démocratie, pas pour que j'ajoute mes larmes au torrent des leurs. »Le 17 avril 2017, Leïla Mustapha est désignée maire de l'ancienne capitale de Daech, le théâtre de l'opération « Colère de l'Euphrate » menée par les Forces démocratiques Syriennes et la coalition.  Elle est l'unique femme dans une assemblée de 130 hommes.Qui mieux qu'elle, l'enfant de Raqqa, ingénieure en génie civil tout juste diplômée, trois fois major de sa promotion, non encartée mais engagée par choix et par nécessité, pour reconstruire les ponts, les écoles, les hôpitaux, les mosquées, les 25 000 bâtiments soufflés par les bombardements et les 30 000 autres troués par les tirs d'artillerie ?Qui mieux qu'elle, la Kurde, qui a grandi chez et avec les Arabes, dans leurs universités, pour rebâtir à la fois la ville et la paix ?Qui mieux qu'elle enfin, la femme jeune, « en cheveux » et jean slim, pour défendre ses « sœurs » qui pendant plus de trois ans ont survécu comme des esclaves ?Son action à Raqqa, mélange de courage, de force et de lucidité, est une véritable révolution émancipatrice pour le Moyen-Orient… mais aussi pour l'Occident.Une gifle de la modernité.Marine de Tilly l'a suivie, observée, écoutée, dans les ruines comme entre les tombes des « martyrs » ou les tentes des camps de déplacés.  Un parcours d'exception, pour une femme porteuse d'espoir.
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