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Pour comprendre comment le magnat de l'immobilier a réussi à l'emporter, et comment ses partisans ont vécu les trois premiers mois de sa présidence, David Muntaner s'est rendu dans l'Amérique profonde, celle qui l'a élu. Son film suit cinq citoyens extrêmement différents mais tous assoiffés de renouveau politique.
Dans le Michigan, à Hamtramck, l'une des villes qui compte la plus forte proportion de musulmans aux États-Unis, un père de famille d'origine yéménite, qui a voté Trump, est révulsé par le "décret antimusulmans" promulgué une semaine après l'investiture. À Florence, dans le Mississippi, une jeune fondamentaliste chrétienne et son mari se réjouissent du combat annoncé contre le droit à l'avortement. Dans un quartier déshérité d'Oakland, en Californie, un travailleur social qui s'est refusé à voter dénonce le racisme ordinaire de l'Amérique. À Indianapolis, ville industrielle ravagée par les délocalisations, une ouvrière proche de la retraite attend que "son" président fasse revenir les emplois. En Arizona, près de la frontière mexicaine, un shérif lui aussi favorable à Trump montre que le mur de séparation avec le Mexique a commencé à s'élever sous Obama…
Cette chronique sensible, au jour le jour, des premiers pas d'un pouvoir imprévisible et en rupture, tant sur le fond que sur la forme, tient aussi celle d'un pays divisé et miné par la crise, dont les citoyens se revendiquent pourtant, chacun à leur manière, acteurs d'un changement possible.
La plupart des vidéos que nous avons pu voir provenaient d’une seule et même source : les touristes en vacances lors du drame. Mais la voix des habitants de ces lieux nous est à peine parvenue. Ce sont pourtant eux qui ont payé le plus lourd tribut. Ce sont eux qui sont restés, qui ont enterré leurs morts et reconstruit leur environnement.
C'est à eux que David Muntaner donne la parole. Qu'ont-ils filmé ? Quels souvenirs gardent-ils ? Comment ont-ils documenté la catastrophe ? À travers leurs images, c’est une autre histoire du tsunami qui s'écrit. Leurs voix et leurs visages témoignent aussi de l’après : le retour dans les maisons, les funérailles, les secours, les recherches d’un proche disparu... Lentement, au fil des images, la vie reprend ses droits.
Quatre femmes maltraitées par une société indienne traditionnellement misogyne témoignent de leurs souffrances et de leur combat.
Saroj, 11 ans, est une miraculée. Dans son village du Rajasthan tenu par les guerriers Rajput, on tue les filles à la naissance, principalement parce que la dot du mariage coûte cher. Sa mère, aidée de Gadjendra, une femme qui milite depuis trente ans pour que les petites aient la vie sauve, l'a soustraite à la mort après avoir été obligée d'étouffer ses deux premières filles. À Delhi, Sunita, 25 ans, a quitté son mari après avoir subi régulièrement ses coups pendant un an – la violence conjugale toucherait 65 % des femmes en Inde. Si sa famille l'a accueillie, ses proches ont bien du mal à accepter que Sunita ait ainsi dérogé aux convenances. Suzanne a 38 ans et vit à Calcutta. Elle a décidé d'aller au bout du procès pour viol qu'elle a engagé à visage découvert, malgré ses peurs et sa souffrance. Enfin, Gulab Bai, 84 ans, fait partie de ces veuves abandonnées aux rues de Vrindavan, haut lieu de pèlerinage du pays. En Inde, quand le mari meurt, sa femme, sous prétexte qu'elle porte malheur, est mise au ban de la société. En prenant la parole et en s'engageant courageusement sur la voie de l'émancipation, ces quatre femmes témoignent du visage terriblement machiste du pays, tout en portant l'espoir d'une société qui, doucement, change son regard sur elles.Un état des lieux accablant et malgré tout porteur d'espoir.
L'Inde se développe mais ne se libère pas de son carcan puritain. Enquête auprès de médecins, de journalistes et de sociologues indiens.
Récemment, un des plus célèbres éditorialistes indiens débutait son article ainsi : "Comment nous avons tué le Kamasutra." Effectivement, le pays qui, le premier, a répertorié nos positions sexuelles, se trouve aujourd’hui en panne d’imagination. Plus grave, l’Inde grandit, se développe et se modernise mais le pays ne s’émancipe pas sur le plan sexuel. Les jeunes Indiens grandissent dans un univers ultraconservateur, alors qu’Internet, le cinéma et la publicité façonnent une tout autre vision du sexe. L’image de la femme en ressort particulièrement dégradée. Depuis longtemps, les Occidentales sont assimilées à des femmes légères. Aujourd'hui, les films de Bollywood et les médias tendent à transformer la femme indienne en objet sexuel. Ce fossé entre une Inde encore moyenâgeuse et ces créatures fantasmées crée une immense frustration. Ce documentaire s'appuie sur des interviews de médecins, du sexologue réputé Prakash Kothari, de journalistes et de sociologues qui racontent et décryptent le rapport compliqué que les hommes indiens entretiennent avec les femmes.