Nine Lives de Kendra Morris, qui sort chez Karma Chief Records (une sous-division de Colemine Records), marque non seulement l'aboutissement de la décennie écoulée depuis la sortie de son premier album Banshee, mais aussi un tournant dans la vie de Kendra. Nine Lives annonce le début d'un nouveau chapitre, d'un nouveau label et d'une évolution vers le niveau supérieur de l'âge adulte. Ces chansons cristallise des moments de ce qui pourrait être neuf vies. Kendra, bien que très new-yorkaise et vétéran de près de deux décennies sur la scène new-yorkaise, est originaire de Floride et incarne esthétiquement la culture américaine au sens large, apportant à son son contemporain des influences trouvées dans la musique et le cinéma depuis le milieu du 20e siècle. Sa musique évoque des images des road trips vers des lieux étranges et merveilleux. À la fois artiste visuelle, animatrice et réalisatrice, Kendra exploite à plusieurs reprises la métaphore des neuf vies du félin. Rien que dans le contexte de sa trajectoire musicale, on compte au moins 9 vies. Sa découverte du multi-tracking sur un enregistreur karaoké lorsqu'elle était enfant, son temps passé à jouer dans des groupes en Floride, son déménagement à New York et la création de sa musique seule sur un 8 pistes, ses deux premiers disques sur Wax Poetics, son EP Babble en 2016 et ses collaborations avec DJ Premier, 9th Wonder, MF Doom, Czarface, Ghostface Killah, Dennis Coffey et David Sitek, pour n'en citer que quelques-uns. La vie de cette artiste pluridisciplinaire contient des histoires à travers lesquelles nous pouvons tous nous identifier avec les thèmes universels de l'amour, de la perte et du dépassement de ses peurs. Kendra continue de répondre à sa vocation spirituelle qui consiste à créer de la musique et de l'art, quoi qu'il arrive, sans aucune intention de ralentir mais avec au contraire la croyance qu’elle peut toujours évoluer et l’impatience de commencer à vivre ses neuf prochaines vies.