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La Grèce antique. Pendant toute son histoire cette civilisation a vu s’affronter les cités lors de guerres fratricides. Pourtant, les armées renonçaient à s’entretuer lors de courtes trêves. Pendant près d’un millénaire, de grands jeux ont rassemblé des cités autour d’épreuves placées sous la protection de divinités. A Olympie, des athlètes, héros de leur époque, ont éblouis le stade de leurs exploits. Mais à la fin de l’Antiquité, les olympiades sont interdites et le sanctuaire dévasté emporte ses secrets. Comment retrouver la mémoire d’Olympie ?
Grâce à l’archéologie et à de nouvelles technologies nous allons aujourd’hui de nouveau visiter le sanctuaire : les images de synthèse feront renaitre des chefs d’œuvres, comme la grandiose statue de Zeus, une des 7 merveilles du monde, mais aussi des lieux encore énigmatiques où se pratiquaient des cultes rendus aux dieux. Des survols en drone, combinés à la 3D, nous permettront de parcourir le site sur des angles inédits entre présent et passé. Avec les athlètes, nous revivrons les spectaculaires épreuves olympiques. Des images filmées en très haute vitesse nous révèleront les gestes des athlètes. Des détails que les artistes de l’époque n’avaient pu qu’esquisser. Et sur l’hippodrome nous assisterons à l’épreuve reine : les courses de chars où s’affrontaient les auriges, des conducteurs d’attelages aussi puissants que dangereux.
Le temps d’une trêve antique, rendez-vous sur le stade des premiers jeux olympiques !
Submergés par les eaux du Nil après la construction de barrages, les somptueux temples de Philae ont dû être déplacés sur une île voisine dans les années 1970. Que racontent ces monuments antiques chargés d’histoire ?
Lieu de pèlerinage important dans l’Antiquité, l’île de Philae fascine les voyageurs depuis des siècles. Sur ce rocher surgi du Nil, surnommé la "perle de l’Égypte", de puissants souverains ont fait bâtir des sanctuaires monumentaux depuis l’époque des derniers pharaons jusqu’aux Romains. Par la suite, les temples ont été pillés, vandalisés ou transformés, avant que les constructions successives de deux barrages au XXe siècle ne scellent le destin de l’île. Pour sauver les précieux vestiges de la montée des eaux, une campagne internationale coordonnée par l’Unesco est entreprise dans les années 1970. L’objectif : démonter les monuments pierre par pierre pour les reconstruire sur une île voisine. Cette course contre la montre représente un immense défi technique, mais son succès permettra aux égyptologues d'explorer comme jamais ces monuments antiques. Depuis, les chercheurs tentent de reconstituer l’histoire du site et de ses grands édifices, mais aussi de comprendre le culte mystérieux qui y était célébré.
Exploration scientifique
De l’émerveillement de Napoléon Bonaparte découvrant les vestiges en 1799, au lendemain de sa conquête de l’Égypte, aux recherches archéologiques récentes, en passant par la visite de l’écrivain Pierre Loti, au début du XXe siècle, sur une île déjà partiellement inondée, Olivier Lemaître retrace les différentes étapes de l’exploration scientifique de ce lieu envoûtant. À l’aide d’archives uniques et de l’éclairage de chercheurs, son documentaire lève le voile sur les énigmes du temple-sanctuaire sauvé des eaux, de sa création à nos jours.
Pourquoi juste consommer quand on peut consommer juste ?
C'est la question – sous forme de slogan – que posent les acteurs du commerce éthique. En glissant dans son caddie un produit arborant la mention "équitable", le consommateur fait un choix qui prend tout son sens à l'autre bout du monde. En Afrique ou en Amérique latine, des petits producteurs auront été payés décemment pour produire la matière première. Et ils n'auront pas été contraints de courber l'échine face aux importateurs et aux distributeurs, comme le veut la règle de l'économie mondialisée.Qu'en est-il réellement ? Max Havelaar, Rainforest Alliance... : les labels se multiplient et les consommateurs les plébiscitent. Mais quelle réalité se cache derrière les étiquettes ?
La rançon du succès
Du Mexique au Kenya en passant par la République dominicaine, Donatien Lemaître a décortiqué toute la filière. Il montre comment l'idée généreuse du commerce équitable est de plus en plus récupérée par des as du marketing ou des multinationales en quête de virginité, bien loin de l'objectif de ses créateurs. Les premiers à s'en emparer ont été les grands réseaux de distribution : les "consommacteurs" sont prêts à payer leur café plus cher si les producteurs sont correctement rémunérés ? Les grandes surfaces ont accordé de plus en plus de place au label "équitable". Mais elles ont parallèlement augmenté leurs marges sur ces produits...
Résultat : tandis que les producteurs labellisés gagnent à peine plus que les producteurs lambda (et jamais assez pour sortir de la pauvreté), les grandes enseignes, elles, s'enrichissent. Du côté des producteurs, le système n'est pas forcément plus vertueux : Donatien Lemaître observe que, dans les plantations de bananes de la République dominicaine, des petits propriétaires ayant obtenu le label Max Havelaar exploitent des travailleurs haïtiens sans-papiers. Ainsi, le commerce équitable a ses coopératives, ses programmes de développement, mais aussi ses forçats invisibles… Autre surprise : pour répondre à la demande croissante de bananes équitables, Max Havelaar a accordé son label à de gros producteurs : chez Savid, on produit 150 tonnes de bananes par semaine avec des ouvriers haïtiens mal payés et mal logés, mais dont les papiers sont en règle...
Bienvenue dans l'ère de l'équitable industriel ! Enfin, Donatien Lemaître s'intéresse aux multinationales de l'agroalimentaire. Et constate qu'au Kenya, le partenariat entre Rainforest Alliance et Lipton (groupe Unilever) a profité à la marque, mais absolument pas aux travailleurs saisonniers des plantations de thé. Où il apparaît que si le commerce équitable était une belle idée, il renforce aujourd'hui essentiellement le système dominant.