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Il aura fallu plus d'une guerre à Coco Chanel pour passer de sa position de petite domestique, orpheline de mère à 11 ans, à celle de couturière célébrée dans le monde entier. Loin du storytelling officiel, ce portrait riche en archives et en documents souvent inédits, offre un nouvel éclairage sur le destin romanesque de l'éternelle « Mademoiselle », figure iconique du XXe siècle, qui libéra la femme du corset au tournant des Années folles et se façonna un empire.
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Un portrait romanesque sur une figure iconique du XXème siècle.

Il aura fallu plus d’une guerre à Coco Chanel pour passer de la petite domestique orpheline à la couturière célébrée dans le monde entier. Guerre contre l’ordre social, contre les conventions, contre les hommes, contre ses financiers, contre ses contemporains. Une guerre contre le monde entier. Empruntant aux hommes leur argent et leur style, elle a fait de sa vie un combat acharné, une lutte sans merci pour exister par elle-même, pour elle-même et passer à la postérité.

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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la haute couture parisienne se remet en ordre de marche. Les soldats alliés stationnés dans la capitale en profitent pour faire des emplettes tandis que l’aristocratie féminine, libérée des restrictions, ravive avec bonheur ses rituels mondains, drapée dans des robes de petit dîner, de danse, de cocktail ou de grand soir. Les cousettes s’activent alors dans les ateliers pour concrétiser cette splendide renaissance esquissée par des créateurs de génie.

 

Aussi brillant qu’inaccessible, Cristóbal Balenciaga, qui a fui la guerre civile espagnole, excite la curiosité des clientes et des journalistes. De son côté, le flamboyant Jacques Fath multiplie les fêtes costumées dans son château. Bientôt, deux audacieux modélistes inaugurent leurs maisons de couture : Pierre Balmain et Christian Dior, soutenus par une presse féminine démuselée. Suivent l’immense – par la taille comme par le talent – Hubert de Givenchy et le prodige Yves Saint Laurent, tandis que, tapie dans l’ombre de l’exil, mademoiselle Chanel prépare un retour risqué…

 

Crépuscule Narré par Lambert Wilson, ce très classieux film d’archives, saturé de robes plus éblouissantes les unes que les autres, capte, sur deux décennies, le rayonnement sans égal et le crépuscule de la haute couture française, inexorablement réduite au rôle de vitrine du prêt-à-porter sous l’effet de la concurrence étrangère et de la démocratisation de la mode.

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De la dolce vita des années 1950 à la mondialisation des années 2000, une histoire de l’Italie racontée par sa mode. Avec la voix de Marisa Berenson.

 

Depuis toujours synonyme d’élégance et de qualité, le made in Italy a propulsé la mode italienne dans la pop culture et révolutionné la mode mondiale, inventant le bling, les supermodels et le luxe en tant qu'art de vivre. La mode italienne est pourtant une création récente, née au début des années 1950 de la volonté de quelques industriels, encouragés par les acheteurs des magasins américains, trop dépendants des maisons de couture parisiennes. Tout juste sorti de la Seconde Guerre mondiale, le pays affaibli va se servir de la mode pour asseoir un mélange mythique d'élégance, de sophistication et de vulgarité bon enfant qui ravira les acheteurs du monde entier.

 

"Dura vita"
En explorant les histoires croisées de différents créateurs dont les sœurs Fontana, Valentino, Nino Cerruti, Miuccia Prada (etc.), le réalisateur Jean Lauritano dresse un portrait haut en couleur de l'Italie au sortir de la guerre. Riche en drames et en scandales, l'épopée mélange influences Renaissance et culture pop sur fond d'ascensions éclair et de concurrence exacerbée, comme la rivalité mythique entre Giorgio Armani et Gianni Versace. Entre images d'archives et entretiens exclusifs avec des grands de la mode, une évocation émouvante d'un monde en perpétuelle réinvention.

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Le portrait tout en muscles d'un paradoxe aussi attachant que taiseux, devenu malgré lui l'icône d'une Amérique paranoïaque.

 

"Ce que je suis devenu me déçoit." Dans la vie comme dans les films, Charles Bronson, né Buchinsky, parlait peu, mais franc. Quand il se confie ainsi à la presse, en 1975, il vient pourtant, à 54 ans, de conquérir une gloire hollywoodienne qu'il aura poursuivie durant près de trente ans. Peut-être pressent-il que son rôle de flingueur dans l’instantanément culte Death Wish (Un justicier dans la ville) va l'enfermer peu à peu dans une caricature de lui-même. Jusqu'à incarner, longtemps après sa mort, en 2003, l'icône d'une Amérique machiste, violente et paranoïaque, invoquée par Donald Trump dans ses meetings de campagne. Cogneur mélancolique, vedette mondiale boudée à domicile, mineur fils de mineur devenu l'acteur le mieux payé au monde, amoureux fervent abonné aux rôles de solitaires : l'inoubliable vengeur d'Il était une fois dans l'Ouest a porté ses contradictions avec le flegme impénétrable qui l’a rendu si magnétique à l'écran.

Carapace
Ce n'est pas le moindre des plaisirs procurés par ces retrouvailles avec la moustache la plus populaire du cinéma américain (après celle de Clark Gable) que de voir défiler les personnages incarnés par "Charlie" au fil des décennies. Ils se fondent dans la mémoire de générations de spectateurs en un même héros, aussi viril, sombre et taiseux qu'expéditif. Après une carrière de prolétaire étonnamment riche en avatars (qu'il énumère avec humour dans une archive savoureuse), des débuts laborieux de méchant à tout faire et une percée remarquée dans le film d'action (Les douze salopards, Les sept mercenaires, La grande évasion, mais aussi beaucoup de rôles d'Indiens, "cousins" par les origines "mongoles" de ce fils d'immigrés lituaniens), c'est en Europe qu'il devient d'abord célèbre : face à Delon dans Adieu l'ami, à Marlène Jobert dans Le passager de la pluie, puis en homme blessé qui n’a rien à perdre, en 1968, dans le chef-d'œuvre de Sergio Leone, Il était une fois dans l'Ouest. Un autre Italien, Dino De Laurentiis (dont on peut goûter au passage l'accent digne de Chico Marx), le ramènera chez lui, de l'autre côté de l'Atlantique… Nourri d'archives et d’extraits de films, choisis avec un sens gourmand du détail et de l'image, ce portrait documentaire couvrant plus de quarante ans de carrière ne prétend pas percer la carapace de Charles Bronson, mais tourne autour de l'attachant mystère qu'elle a protégé, puis fini par entraver.

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Hanté par un sentiment d’imposture, Paul Newman n’a eu de cesse de prouver qu’il ne se réduisait pas à sa beauté. En archives de films et d’interviews, le portrait d’un acteur humble et exigeant, qui fut aussi un citoyen engagé.

Avec sa silhouette de statue grecque et ses yeux d’un bleu irréel, Paul Newman (1925-2008) incarne la quintessence de la star hollywoodienne. Animé par un besoin de reconnaissance hérité de l’enfance, il s’est pourtant employé à casser cette image au cours de ses cinquante ans de carrière. Fils d’un commerçant juif qui le méprise et d’une mère catholique qui l’adule, Paul Newman fait ses armes à l’Actors Studio. Embauché par la Warner, il pâtit à ses débuts de la concurrence de James Dean et Marlon Brando. Mais alors que La chatte sur un toit brûlant lui vaut sa première nomination aux Oscars, l’acteur s’affranchit des majors en rachetant son contrat d’exclusivité pour un demi-million de dollars. Désormais, il privilégiera les personnages complexes, en marge du rêve américain. Son mariage, en 1958, avec l’actrice Joanne Woodward, lui ouvre de nouvelles perspectives : il passe derrière la caméra, la dirigeant dans deux magnifiques portraits de femme (Rachel, Rachel et De l’influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites). Révélant avec l’âge une densité inédite, Paul Newman navigue à partir des années 1970 entre grosses machines et audaces du Nouvel Hollywood. En 1987, il décroche un Oscar pour La couleur de l’argent de Martin Scorsese (la suite de L’arnaqueur de Robert Rossen), avant de disparaître progressivement des écrans, jusqu’au finale crépusculaire des Sentiers de la perdition.

Éternel insatisfait
Il vécut comme une grande fierté son inscription sur la liste des ennemis de Richard Nixon. Homme de convictions, Paul Newman a soutenu de nombreux combats : les droits civiques, la protection de l’environnement, la cause LGBT+, l’opposition au conflit au Viêtnam ou à la course au nucléaire... Une intégrité qui se reflète également dans sa filmographie, où pointent les fêlures de l’Amérique. Tissé d’archives et d’extraits de films balayant sa vie et sa carrière (ses collaborations mythiques avec Elizabeth Taylor, Robert Redford ou Tom Cruise, son goût pour l’alcool et les courses automobiles, ses deux mariages, la perte de son fils aîné…), ce documentaire dessine le passionnant portrait d’un éternel insatisfait, mû par une inquiétude secrète qui le poussa à se transcender.

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