Un mélodiste affirmé, un musicien habité par un esprit supérieur né dans une famille de musiciens, élevé dans la ville judéo-chrétienne-musulmane de Jaffa, Itamar Borochov a toujours entretenu cette richesse d'influences : Edith Piaf, Weather Report, Nusrat Fatah Ali Khan ou Prince ont posé les bases d'une ouverture musicale salutaire. Son initiation ne fut complète que lorsqu'il entra dans la synagogue Séfarade du quartier : Borochov y absorba la musique sacrée fondée sur les gammes arabes et nourrie de cette tradition juive séculaire. Son immersion dans l'héritage jazz new-yorkais au milieu des années 2000 achèvera de le convaincre : "Il faut que je sois vrai. Si Coltrane était inspiré par le fait que son père était prédicateur, il fallait que je fasse la même chose. Lee Morgan a apporté le gospel, l'évangile, et moi j'apporte la musique de la synagogue Séfarade.