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Nouveauté

À la tête du régime turc depuis 2002, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a défini la démocratie comme "un autobus dont ont descend une fois le terminus atteint". C'est pourtant son gouvernement qui a ouvert le procès des généraux putschistes de 1980. Une nouvelle constitution devrait d'ailleurs remplacer le texte écrit par ces mêmes militaires à la fin de l'année. Garantira-t-elle une véritable démocratie ou renforcera-t-elle les ambitions du Premier ministre ? Au moment où les révolutions arabes se cherchent un futur et où l'Europe traverse une crise, la Turquie se présente comme un modèle conjuguant islam et laïcité, démocratie et croissance. Faut-il s'y fier ? Liberté de la presse en berne

 

Ce road movie nous entraine de Gaziantep, vitrine du parti de Recep Tayyip Erdogan et symbole du boom économique du pays, à la prestigieuse université ODTU d'Ankara où voisinent des étudiants rebelles, kémalistes et islamistes. Il fait aussi étape près de la frontière, à Kilis, où des réfugiés syriens rêvent d'un futur bâti sur le modèle turc et à Diyarbakir, la capitale du Kurdistan turc, où les discussions s'enflamment sur le combat pour la liberté de la presse. Le pays compte 106 journalistes emprisonnés, dont une majorité de Kurdes.

Sur Istiklal, les Champs-Élysées d'Istanbul, les manifestations se succèdent. Les féministes dénoncent la dégradation des droits des femmes. Les lycéens demandent la libération de plusieurs des leurs et les islamistes manifestent leur soutien aux Palestiniens et aux Syriens.Comme dans chaque numéro de I love democracy, Daniel Leconte prolonge la réflexion en compagnie du ministre des Affaires européennes Egemen Bagis, de l'historien Ahmet Insel et de la romancière féministe Elif Shafak, analysant avec eux les paradoxes de cette "démocratie turque" qui fait rêver une partie du monde arabe.

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Nouveauté

Le commerce maritime est devenu le laboratoire mondial de l’ultralibéralisme, et la mer le berceau de toutes les dérégulations. Un panorama édifiant des pratiques des armateurs et de l'impact du offshore sur notre avenir.

 

Des cargos de plus en plus imposants déchargeant des conteneurs en nombre exponentiel dans des ports démesurés… : en démultipliant les échanges, la mondialisation a radicalement transformé le visage du commerce maritime. Le ballet incessant de 53 000 navires sur les mers du globe – plus de 90 % du commerce planétaire – est ainsi devenu une figure obligée de l'économie contemporaine. Et pourtant, le monde du shipping (de l’anglais "ship", bateau) est mal connu, voire invisible : privatisés de façon croissante, se développant à l’écart des centres urbains, les ports sont de plus en plus interdits au public. Ce qui, ajouté à la dérégulation impulsée par les armateurs, renforce l’opacité d’un univers ne révélant ses failles que lors des catastrophes, des marées noires pour l'essentiel. "Celui qui commande la mer commande le commerce ; celui qui commande le commerce commande la richesse du monde, et par conséquent le monde lui-même." S’inspirant de cette sentence de Sir Walter Raleigh, célèbre explorateur britannique du XVIe siècle, le documentaire de Baudouin Koenig multiplie les angles de vue pour radiographier un univers complexe. Des conditions de travail des marins jusqu’à l’invention des conteneurs, de Shanghai à Rotterdam en passant par le Pirée ou Marseille, Qui contrôle la mer ? éclaire les multiples facettes d'une "libéralisation heureuse" et "d’une main qui régule le profit pour le bonheur de tous"… si l’on en croit le discours lénifiant des armateurs.

 

Pavillons noirs sur l’avenir
Mais le scepticisme l’emporte car, dans le monde du shipping, qui impose sa loi aux États, les zones d’ombre sont nombreuses. Les trois quarts de la flotte sont enregistrés sous des pavillons de complaisance, aux couleurs de pays (les îles Caïmans, Malte, Panama, etc.) qui ont compris l'intérêt de pratiquer l’optimisation fiscale et la souplesse administrative. Ce qui rend parfois impossible l’identification des responsables en cas de naufrage. La course au profit peut pousser les navires à violer les règles en matière de sécurité et de respect de l'environnement. Le terrorisme sur mer se développe, prenant le commerce maritime comme cible d’autant plus tentante que la surveillance est quasi inexistante. Le film prend la mesure de ces données fondamentales et prédit un futur sombre : si les règles du shipping changent, cela sera uniquement après "The Big One", l’attentat ou la catastrophe qui paralysera le commerce mondial. Portée par de nombreux témoignages, une enquête approfondie sur notre avenir maritime. 

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