« Je crois beaucoup à la nécessité d'avoir de temps en temps de sérieux échecs », disait Antoine Riboud, le fondateur de Danone. « Ça fait rebondir et ça permet d'aller plus loin. » Les fondateurs de start-up américains sont fiers de leurs loupés et les arborent comme des tatouages de guerre. Car un patron, comme disait le baron Bich, l'inventeur du stylo-bille… et du parfum pas cher qui ne marcha jamais, ça prend « sept bonnes décisions pour deux mauvaises et une carrément foireuse ». Voici l'histoire de ces décisions « foireuses » ou « carrément mauvaises » qu'il eût mieux valu ne jamais prendre. Des ratés de Bill Gates à ceux de Jean-Marie Messier, de Kodak qui ne croyait pas à la photo numérique à Mamie Nova qui préférait les mamies dans le réfrigérateur, de l'échec de Barbie en Chine à celui de Renault en Inde, des déboires de Bernard Madoff et Jérôme Kerviel à l'explosion « programmée » de la navette Challenger, de Danone à Orange, Google ou Abercrombie, personne n'est épargné. Près de cent cinquante erreurs ou échecs très récents ou qui ont marqué l'histoire font l'objet d'une enquête minutieuse. D'autres encore sont plus rapidement cités. Certains de ces cas sont célèbres, d'autres n'ont jamais été révélés, mais tous sont revisités dans un récit qui fourmille d'anecdotes savoureuses et de révélations. Loin d'être un simple bêtisier des erreurs des dirigeants, Ils se croyaient les meilleurs analyse au fil de ses douze chapitres les grandes catégories d'échecs et en tire les leçons en matière de stratégie, de marketing, de communication ou de gestion de l'humain. Tant il est vrai que le succès n'apprend rien, que seuls les échecs permettent de progresser… et qu'on n'a jamais bâti des Apple et des Microsoft avec des premiers de la classe. Cette reprise du Prix de l'incompétence , qui, il y a une quinzaine d'années, s'est vendu à plus de 25 000 exemplaires et est depuis longtemps indisponible, est un livre totalement nouveau : le titre et la couverture, bien