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Dans le sillage d’un poisson-chirurgien, suivi de sa naissance à l’âge adulte, ce documentaire aux images époustouflantes nous emmène à la rencontre des espèces sous-marines les plus emblématiques du Pacifique.
Parmi les trente mille îles qui parsèment le Pacifique, comme autant de confettis posés sur l’infini aquatique, les atolls, récifs coralliens de forme annulaire, abritent sous leur surface des passes qui relient le lagon au grand large. C’est dans ces canyons, larges et profonds de quelques dizaines de mètres, que se concentre une grande part de la richesse sous-marine. Abri, garde-manger et lieu de prédation autant que de procréation, la passe, tel un organe vital, assure l’équilibre de l’atoll, orchestre les comportements et conditionne la survie des millions d’espèces qui la peuplent. Parmi eux, les poissons chirurgiens, que les Polynésiens appellent "manini", incarnent à merveille cette mécanique aussi rodée que fragile.
Petit poisson deviendra grand
Depuis l’œuf miniature expulsé vers le large jusqu’à son retour dans le lagon au stade juvénile, ce documentaire montre les différentes phases d’évolution d’un poisson-chirurgien et capte les rencontres qui ponctuent son extraordinaire périple : raies mantas, requins gris, requins-nourrices, mérous, baleines à bosse, dauphins, poissons-perroquets… Au travers d’images stupéfiantes, le film met en lumière les menaces, les comportements inédits et les défis qui se jouent dans ces passes, essentielles à la pérennité des atolls du plus grand océan de la planète.
Été 2014, sur l’atoll polynésien de Fakarava. Le biologiste marin, photographe et plongeur Laurent Ballesta parvient à observer, avec son équipe, un rassemblement de milliers de mérous marbrés à un moment unique. Chaque année, ces poissons font un long voyage pour se réunir dans une passe et y attendre le jour de la pleine lune afin de se reproduire tous en même temps, dans une chorégraphie brève et spectaculaire. Curieusement, les mâles se combattent violemment alors que la reproduction se fera en groupe et que seul le hasard semble décider de ceux qui auront une descendance. Chaque nuit, des centaines de requins gris profitent alors de l’aubaine pour dévorer les poissons. Mais pourquoi les mérous attendent-ils ce jour précis et prennent-ils autant de risques ? C’est pour répondre à ces questions que Laurent Ballesta et son équipe, avec le soutien des chercheurs du CNRS de Moorea, ont monté cette nouvelle expédition scientifique, "Gombessa II" – la première étant consacrée au cœlacanthe, le fabuleux poisson préhistorique.
Aventure scientifique et record de plongée
Pendant quarante jours, ils ont plongé sans relâche et expérimenté de nombreuses méthodes pour étudier et témoigner de ce phénomène. Suivant les préparatifs, la conception d’une carte des fonds marins en 3D, les plongées et le dénouement spectaculaire, le film dévoile des images inédites exceptionnelles grâce notamment à l'utilisation de caméras spéciales. Elles ont permis d'obtenir des vidéos ultraralenties, jusqu’à mille images par seconde. Laurent Ballesta réalise aussi un rêve, celui d’une plongée record pour observer un cycle de vie sous l’eau durant toute une journée.
En 1938, alors qu’on ne le connaissait qu’à l’état de fossile, un cœlacanthe est découvert en Afrique du Sud dans les filets d’un pêcheur. Depuis, il n’a cessé d’alimenter les fantasmes des chercheurs.
Cette insaisissable créature, dont on dit qu’elle n’aurait pas évolué depuis 65 millions d’années, détient-elle le secret le passage à la marche terrestre ? Son étude permettra-t-elle d’expliquer pourquoi, il y a 360 millions d’années, des poissons sont sortis des eaux pour donner naissance aux vertébrés terrestres et donc à l’homme ? En 2010, un biologiste marin et plongeur hors pair, Laurent Ballesta, réalise les premières photographies du cœlacanthe dans son écosystème. Il prend alors contact avec Gaël Clément, paléontologue au Muséum d’histoire naturelle de Paris. Trois ans plus tard, plongeurs et chercheurs posent leur matériel au camp de base de Sodwana, en Afrique du Sud. Au programme de leur projet Gombessa, six semaines de plongées extrêmes à plus de cent mètres de profondeur, pour tenter de filmer le cœlacanthe grâce à une caméra à deux têtes appelée girafe, prélever son ADN et marquer un sujet avec une balise reliée à un satellite...
Mystères des abysses
Avec son indéniable talent de conteur, sa propension à poétiser le monde sous-marin et ses références footballistiques – il cite l’entraîneur de Manchester United ! –, Laurent Ballesta nous immerge dans une palpitante aventure scientifique et humaine sur les traces d’un animal mythique. Il relate le quotidien de l’expédition entre franche camaraderie et professionnalisme à toute épreuve, moments d’exaltation et phases de découragement – les cœlacanthes ont fui la zone de recherche pendant plus d’une semaine en raison de l’augmentation de la température des eaux, avant de réapparaître le dernier jour. Mais surtout, il nous entraîne dans des plongées vertigineuses – qui nécessitent quatre à cinq heures de décompression dans le désert océanique – à la conquête des beautés et des mystères des abysses. En témoignent les images hypnotiques du cœlacanthe évoluant paisiblement dans son milieu naturel.
De Marseille à Monaco, une éblouissante découverte de la zone des 100 mètres de profondeur, au prix d’un exploit technologique et humain orchestré par le biologiste et photographe sous-marin Laurent Ballesta.
La mission fut exceptionnelle : pendant vingt-huit jours, entre Marseille et Monaco, le biologiste et photographe sous-marin Laurent Ballesta et trois autres plongeurs chevronnés sont restés confinés dans un caisson de 5 mètres carrés, afin de pouvoir explorer sans limite de temps la zone des 100 mètres de profondeur, et révéler ainsi les trésors naturels des fonds méconnus de la Méditerranée. Un défi humain, technique et scientifique suscité par le désir, chez un aventurier chercheur qui ne cesse de repousser plus loin les limites de la plongée, de faire advenir un rêve jusque-là inaccessible : vagabonder dans les profondeurs sous-marines en liberté, des heures durant. "Gombessa V", puisque Laurent Ballesta a baptisé chacune de ses expéditions de l’autre nom du cœlacanthe, poisson que l’on a longtemps cru mythique, a mobilisé une équipe de trente professionnels aguerris au cours de deux années de préparation intensive et a totalisé quatre cents heures de plongée. Ce film en retrace l’épopée collective au jour le jour, au fil d'éblouissantes images.
Aquanautes
Parce que les hommes y voyagent depuis des millénaires, et qu’elle est devenue l’un des tristes symboles de leur capacité à saccager la nature, on pouvait croire jusque-là la Méditerranée sans secrets. Bardés des appareils de pointe qui leur ont permis de photographier et filmer vingt et une espèces jamais recensées auparavant, mais aussi d’effectuer une batterie de mesures scientifiques, les quatre "aquanautes" sont descendus quotidiennement entre 60 et 120 mètres de fond, dans la zone crépusculaire où parvient moins de 1% de la lumière du soleil. Pour regagner ensuite, à la surface, un caisson pressurisé qu’ils n’ont pu quitter qu’à la fin de la mission. Dans leur sillage, on arpente de merveilleux territoires restés jusque-là inexplorés, des jardins luxuriants dignes des plus beaux récifs coralliens tropicaux, peuplés de créatures fabuleuses : calmar veiné, gorgonocéphale, barbier perroquet, morue cuivrée, sole perdrix, poisson-lune, limace pourpre, ou encore sabelles, ces vers marins semblables à des champs de fleurs blanches... De la surface aux profondeurs, entre les mille événements du quotidien de la mission et ces "portes ouvertes sur les étoiles", ce documentaire plein de souffle nous promène dans les splendeurs de la Méditerranée, tout en restituant avec autant de verve que de pédagogie les multiples et complexes facettes du projet. Il rappelle aussi, en filigrane, combien ce patrimoine à peine dévoilé reste menacé par l’activité humaine.