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Qui ne connaît pas Raymond Poulidor ? Ce champion intègre et attachant, fils d'agriculteur aux plaisirs simples, a figuré parmi les plus grands cyclistes du monde pendant presque deux décennies sans remporter une seule fois le Tour de France ! Tout a concouru à l’empêcher de gagner : coups du sort, rivalité étouffante avec Jacques Anquetil ou l’apparition d'un nouveau champion, comme Eddy Merckx lors du Tour 1969.
Ses défaites l’ont paradoxalement fait entrer dans la légende. En effet, s’il y a un terrain sur lequel « Poupou » devançait largement ses adversaires, c’est bien celui de l'amour du public, toujours palpable quarante ans après".
La vie de Jayne Mansfield aura été une véritable tragédie grecque...Avec son décolleté plantureux et son visage de baby-doll, l’actrice la plus photographiée d’Hollywood a tout fait pour devenir une étoile. Acceptant tous les compromis, passant du statut d’icône à celui d’objet, la rivale de Marylin Monroe fut tout au long de sa carrière cantonnée à des rôles caricaturaux par les réalisateurs. Pourtant Jayne est considérée aujourd’hui comme l’un des plus célèbre sex-symbol des années 50.Tout en traçant le portrait déjanté de l’actrice, ce film propose de pénétrer l’usine à rêve d’Hollywood au travers d’un casting. Comme Jayne, en son temps, qui en a passé une multitude. Des filles seront auditionnées et tenteront d’interpréter la vie de Jayne de telle sorte qu’il nous sera difficile de faire la différence entre hier et aujourd’hui. Entre la vie de Jayne et la vie de ces filles.
Le temps d'une nuit à Cologne, Romy Schneider se raconte comme elle ne l'a jamais fait. Un portrait intime d'une intensité rare, réalisé à partir des enregistrements sonores de son interview avec la journaliste Alice Schwarzer.
12 décembre 1976. Des flocons virevoltent au-dessus de la cathédrale de Cologne. À quelques pas, dans un petit bureau aux airs de cabine de bateau, Romy Schneider se confie à une femme : Alice Schwarzer, une féministe allemande – la plus engagée de son époque –, fondatrice du magazine Emma. Éloignée des caméras et alors qu'elle ne donne plus aucune interview, l'actrice allemande de 38 ans est au sommet de sa gloire. Elle veut faire de la journaliste le porte-voix de ce qu'elle n'a jamais su dire. "Je veux que ton article sur moi choque tout le monde", répète-t-elle en français. Retraçant le fil de sa vie, jalonnée d'allers-retours entre la France et l'Allemagne, la comédienne se livre à des confessions parfois douloureuses. Demande à plusieurs reprises d'interrompre l'enregistrement, notamment lorsqu'elle évoque Magda, sa mère, comédienne adulée sous le IIIe Reich – et qu'elle soupçonne d'avoir eu une liaison avec Hitler. À demi-mot, elle parle aussi de son beau-père, qui a voulu abuser d'elle.
Tête à tête
Quarante ans après, Alice Schwarzer, figure historique du féminisme, confie à Patrick Jeudy les extraits de l'enregistrement sonore de sa conversation avec Romy Schneider et revient, devant sa caméra, sur cette nuit unique. De la petite Autrichienne de Sissi à l'icône des années 1970, ce portrait sans tabou lève le voile sur l'intimité de d'une femme pleine de contradictions. Elle apparaît ici courageuse et craintive, révoltée et conformiste, surdouée et rongée par le doute. Emplie d'images d'archives rares, comme ce film privé d'Eva Braun, où l'on découvre tout sourire la mère de Romy aux côtés du Führer, cette pépite documentaire offre un éclairage nouveau sur le rapport complexe qu'entretenait la star avec ses deux pays. Alors que l'Allemagne réveille des traumatismes d'enfance, la France reste la terre d'un premier amour contrarié : celui avec Alain Delon. Elle dira : "Je suis maintenant française. Tout ce qui est allemand me fait mal." Dans ses confidences, quand la colère la rattrape, c'est d'ailleurs l'allemand qui prend le pas sur sa langue de cœur, le français.
Dans l’esprit de chacun, il y a le général qui a fait l’Histoire : un homme fort dans son exercice du pouvoir et devenu un véritable mythe. Bien des gens pensent que l'individu Charles de Gaulle ne connut jamais de vrais moments de faiblesse. Pourtant, un document filmé prouve le contraire : l’interview que De Gaulle donne à Michel Droit au lendemain de Mai-68 pour s’expliquer sur les événements. Ce jour-là, le président au verbe haut se confie au peuple français dans un moment d’abandon. Il admet que, à plusieurs reprises, il a été tenté par le forfait au cours de sa vie militaire et politique : "J’ai eu la tentation de me retirer." À Dakar en 1940 ; à Londres en 1942 ; à Paris en 1946, lorsqu’il quitte le gouvernement ; en 1954 à la fin du Rassemblement pour la France (RPF) ; et en 1965, lorsqu’il est mis en ballotage et qu'"une vague de tristesse a failli [l]’entraîner au loin".À partir de cet entretien donné au journaliste académicien, ce documentaire retrace ces cinq épisodes de doute de la vie du général de Gaulle. Cinq moments de l’histoire au cours desquels celui que l’on croyait être un colosse montre toute sa fragilité. C’est aussi toujours ces moments-là qu’il choisit pour rebondir, revenir dans l’arène et reprendre la main. Alors, ces tentations relèvent-elles de l’aveu de faiblesse ou d’une stratégie délibérée ?