Ignacio Maria Gomez relève des êtres hors du commun. Jeune artiste virtuose, poète et chanteur enchanteur, Ignacio est surtout un nomade perméable à la vie qui traverse cultures et traditions pour en faire une musique profondément cosmique, autant qu'un trait d'union entre les continents sud-américain et africain. Un jeune griot latino né en Argentine, qui a découvert les ancestrales musiques guinéennes au… Mexique, et se pique même, depuis l'âge de 15 ans, de les enseigner ! Un sang mandingue coulerait-il dans ses veines ? Pour le savoir, le musicien précoce a fait le tour des communautés afro-descendantes d'Amérique du Sud, du Guatemala (les Garifunas) à la Colombie (les Balantes). Ces multiples pérégrinations identitaires ont nourri son imaginaire, jusqu'à cette langue révélée dans laquelle il chante, qui évoque autant les rituels chamaniques amérindiens que les louanges mandingues en malinké. Accompagné de sa guitare, il fantasme ainsi une Guinée matricielle, ouverte à la bossa et à la chacarera, aux folklores amérindiens ou caribéens. Les influences mandingues affleurent dans la douceur de ses intonations vocales, les cordes mélodieuses de sa guitare, la force rassérénant de ses chants affranchis, dans lesquels s'invitent, sur l'album, notamment Vincent Segal, Naïssam Jalal et Ballaké Sissoko. Il rassemble le continent sud-américain avec le continent africain, et imagine la langue divine d'une nouvelle Pangée musicale. Un régal pour l'esprit et pour l'ouïe des plus avisés.