Le premier, purement acoustique, extrêmement libre, encapsulerait son amour pour la ville de New York et son infatigable exploration de ce que le jazz tient toujours à dire. Le second, électrique, irait puiser dans l'énergie florissante de la jeune génération française les ferments d'une musique plus sensuelle et immédiate. Et pour couronner le tout, pourquoi ne pas sortir ce double album dans le temps ? Plutôt que d'engloutir goulûment toute cette musique d'un coup, pourquoi ne pas s'offrir le loisir de savourer l'une puis l'autre ? Conçu comme un seul objet, ce double album fut donc imaginé comme un rendez-vous avec le futur pour assembler les deux moitiés de ce cinquantenaire. La musique que vous pouvez entendre provient donc de la rencontre joyeuse et vorace d'une section rythmique d'exception qui jubile de se découvrir sous la direction du saxophone de Pierrick, aussi incisif qu'inspiré, et dont les compositions subtiles servent d'inépuisable terrain de jeu. Le plaisir de ce quartet à jouer est palpable, il s'inscrit dans la grande tradition créative new-yorkaise : lyrique, audacieuse, évidente. Vous tenez donc entre les mains le premier opus de 50/50 : New York Session. Cet album a beau n'être que la moitié d'un double, il est déjà, sans conteste, un grand disque de jazz.