D'un bout à l'autre du palier, gribouillés au pastel gras rouge d'une écriture qui ne peut être que celle d'un enfant, courent les mots : DÉGAGE DÉGAGE DÉGAGE. Sur la porte d'une des chambres, entouré par la tempête des DÉGAGE, il y a un autre mot écrit en majuscules et au marqueur noir : NÉGRESSE. Une Amérique crépusculaire, où les rêves ne sont que des leurres. Une société détraquée par la paranoïa et fascinée par le mythe de la sécurité absolue. Un lotissement isolé où des villas surprotégées se dressent au milieu de terrains vagues. Dans ces lieux désolés, trois adultes et un enfant vivent un huis clos terrifiant. Quand ils emménagent dans la plus belle villa du lotissement, Nathaniel et Julia se félicitent de leur chance. Mais pendant la nuit les meubles sont déplacés et les murs tagués. Nathaniel accuse leur fils, Copley, somnambule, de vandaliser les pièces dans son sommeil. Ne pouvant croire à la culpabilité d'un enfant de sept ans, Julia soupçonne Nathaniel. Copley, lui, répète que quelqu'un se cache chez eux et qu'ils sont en danger. Il a raison : dans le bunker secret qu'il a construit au sous-sol, l'ancien propriétaire, ruiné, rumine sa vengeance contre ceux qui habitent sa maison. " D'une écriture puissante Flanery raconte l'échec tragique du rêve américain. " The Guardian