Il y a du Cicéron chez Emmanuel Macron, et du Clodius chez Donald Trump. C'est en historien de l'Antiquité que Raphaël Doan démontre que nous n'avons pas inventé le populisme. Les Romains, à la fin de la République, connaissent une lutte à mort entre ce qu'ils appellent les populares et les optimates. Appel au peuple, goût des solutions radicales, recours à la figure de l'homme fort : ces tribuns en toges et en sandales ressemblent trait pour trait à ceux du xxie siècle. Dans cette époque, avec son sénat et sa plèbe, ses discours et ses émeutes, ses guerres et ses violences, tout est d'actualité. Y compris la question essentielle : le populisme est-il le bouclier des humbles contre une élite sourde à ses revendications, ou le futur glaive des tyrans contre la liberté ? Un premier essai époustouflant, écrit avec une plume exemplaire. Ancien élève de l'ENS et de l'ENA, agrégé de lettres classiques, Raphaël Doan a 26 ans. Il signe ici son premier livre.