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Rentrée littéraire 2020 " Pourvu qu'elle ait essayé, au moins une fois, pour de vrai. " Le monde d'Anastasia s'est effondré. À 29 ans, elle avait l'argent, la stabilité, le prestige. Hier encore, elle exerçait de hautes fonctions dans une grande entreprise. Une conquérante, Anastasia. Toujours en avance sur son monde. Même pour son cancer du sein. Pour la première fois de sa vie, la voilà limitée. Pourtant, la maladie n'est pas le sujet de son histoire. Plutôt un point de départ, un détonateur. Un accélérateur. Un catalyseur. Anastasia devient une déviante, celle par qui tout commence, capable d'attirer dans son sillage deux déviantes en germe, Iris et Lolita. Ensemble, elles vont prendre goût au saccage de leurs courtes existences et s'autoriser à déployer leurs rêves. À elles trois, elles incarnent une jeunesse qui refuse de se laisser abîmer, une vocation en marche et, surtout, la possibilité de nouvelles trajectoires. D'une écriture vibrante et incarnée, Capucine Delattre nous entraîne dans l'étonnante odyssée de trois jeunes femmes et signe, à 19 ans, un premier roman à réveiller les vivants.
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"Un monde plus sale que moi" est le roman des jeunes filles de #MeToo, celles qui avaient 17 ans en 2017, qui ont lu les histoires des porcs en se disant que cela ne les concernait pas, celles que la quatrième vague féministe est censée avoir sauvées, celles dont on se dit qu'elles sont nées suffisamment tard, dans un monde suffisamment progressiste pour que rien ne puisse leur arriver, celles qui ne sont en réalité pas plus protégées que leurs aînées de la violence des hommes. C'est l'histoire de toutes les filles dont on ne parle pas, parce que ce qui leur arrive n'est pas perçu comme assez grave pour mériter des hashtags, parce que #MeToo a déjà eu lieu. L'histoire du moment où elles ont compris que les porcs n'avaient jamais disparu, et qu'elles étaient devenues leurs proies. C'est l'histoire d'Elsa, qui se croit née pour l'amour, n'attend que ça, ne veut que ça, au point de tomber dans les bras du premier venu, et d'avaler couleuvre sur couleuvre, parce que c'est ça l'amour, ça malmène un peu aussi, et si ça ne se passe pas toujours comme elle l'avait rêvé, c'est sûrement parce qu'elle en attendait trop. De toute façon, c'est bien connu, les filles, ça a mal tout le temps. C'est le roman d'une époque - la nôtre - qui pose des mots brûlants sur la réalité, avec un pragmatisme à glacer le sang et un cynisme tranchant. Capucine Delattre est née en 2000, elle est éditrice. Elle s'intéresse tout particulièrement aux questions de la domination masculine, du mythe de l'émancipation par la sexualité et de la condition de victime. "Un monde plus sale que moi" est son deuxième roman, après "Les Déviantes" (Belfond, 2020).
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