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Disparu il y a plus de 40 000 ans, l’homme de Neandertal a laissé derrière lui de nombreuses énigmes qui continuent d’interroger les chercheurs.
Pendant quelque 300 000 ans, Neandertal a peuplé une large partie du continent eurasiatique, de l’Atlantique à la Sibérie. Majoritairement présents dans le nord-ouest de l'Europe actuelle, ces chasseurs-cueilleurs nomades, qui maîtrisaient l’art de la taille du silex, dont ils faisaient des outils et des armes redoutables, ont vécu dans des environnements peu hospitaliers, affrontant au cours des périodes glaciaires des températures avoisinant les - 20 °C. Organisés en petits groupes de vingt à trente individus, ils suivaient au fil des saisons les déplacements du gibier : daims, cerfs, chevaux, mais aussi aurochs, mammouths et rhinocéros. Pratiquant certainement des échanges de femmes entre groupes – garantie de la survie génétique de chaque clan –, ils ont su s'adapter aux évolutions climatiques sur un vaste territoire avant de disparaître, il y a 42 000 ans, et de laisser à Homo sapiens la conquête de la planète tout entière.
Lointains ancêtres
À quoi ressemblaient les Néandertaliens ? Comment vivaient-ils ? Disposaient-ils d’un langage élaboré leur permettant de communiquer entre eux ? Pourquoi ont-ils disparu ? Quels points communs avons-nous avec eux ? L’homme de Neandertal a laissé derrière lui de nombreuses énigmes. Conviant des spécialistes de renom, parmi lesquels le paléoanthropologue britannique Chris Stringer et les chercheurs français Ludovic Slimak, responsable des fouilles de la grotte Mandrin dans la Drôme, et Pascal Depaepe, directeur scientifique de l'Inrap, ce documentaire captivant nous entraîne, au travers de plusieurs sites archéologiques des deux côtés de la Manche, sur les traces de l’un de nos lointains ancêtres, encore largement méconnu.
Selon les historiens, c'est le geste fondateur de la société du spectacle. Au premier siècle de notre ère, l'édification du Colisée (achevé en 80) a ouvert une nouvelle dimension dans la vie d'une cité moderne : jamais divertissement, politique et justice n'avaient été rassemblés dans un lieu aussi colossal, populaire et fonctionnel. Plus impressionnant édifice jamais construit par les bâtisseurs de l'Antiquité, le Colisée symbolisa la gloire de l'Empire romain tout en réussissant la synthèse des savoirs architecturaux les plus avancés de l'époque.
C'est l'empereur Vespasien qui initie le projet de l'amphithéâtre. Ses visées sont politiques : rien n'est trop beau pour courtiser son peuple, impressionner ses adversaires locaux et décourager les ennemis d'un Empire qui succède à la Grèce comme superpuissance occidentale. Il faudra moins de dix ans pour concevoir ce monstre ovale de 138 mètres de long et 50 de haut, un record de vitesse pour l'époque. Cinquante mille spectateurs y assistent à différentes heures de la journée à des "séances" d'une stupéfiante densité. Le matin s'y déroulent des scènes de chasse – où de vrais animaux sont tués –, le midi des tribunaux de justice (avec exécution immédiate en cas de condamnation à mort), et l'après-midi des combats de gladiateurs, adulées par tous à l'égal de rock stars. Les prouesses techniques alors mises en œuvre suscitent encore l'admiration au XXIe siècle : brumisateurs géants pour rafraîchir le public, ascenseurs pour faire surgir les animaux dans l'arène, auvents dépliables pour l'ombre…
Un luxe inouï qui atteint son apogée lors de véritables batailles navales – où des bateaux grandeur nature naviguent sur un lac artificiel.
Outil médiatique
Le film de Pascal Cuissot et Gary Glassman relève le défi de cette extravagance créative par l'ampleur de son dispositif. Si des plans somptueux donnent une vision complète du joyau architectural, ce nouveau volet de la collection "Monuments éternels" ne se contente pas d'offrir un panorama spectaculaire et inédit de l'édifice. À la fois récit héroïque et enquête historique, il restitue la complexité du Colisée dans ses dimensions technique, artistique et humaine, dressant le portrait en creux de l'époque qui l'a vu naître. S'appuyant sur des expériences in situ ou des reconstitutions grandeur nature, archéologues et historiens en dévoilent les coulisses. Ils décryptent la véritable nature du monument : un outil médiatique au servir du pouvoir impérial.