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Chaque jour, de bon matin, Bartabas, fondateur du théâtre équestre Zingaro, travaille avec Le Caravage, son cheval préféré. Tous les deux ont une conversation silencieuse où chacun guide l’autre. Atteindront-ils une certaine perfection qui les autorise à se présenter devant un public ? Traverser les pépins de santé, se remettre de séances ratées, goûter la joie d’un sans-faute.
Alain Cavalier, qui connaît Bartabas depuis longtemps, a demandé au célèbre écuyer s'il pouvait filmer l'entraînement de son prochain spectacle, en compagnie de son cheval fétiche, Le Caravage. Tous les jours, le cinéaste, muni d'une petite caméra, s'est ainsi rendu au fort d'Aubervilliers, siège du théâtre équestre Zingaro, auprès de Bartabas, pour enregistrer leurs sessions.
Là, avec sa petite caméra DV, le filmeur se glisse discrètement dans les écuries, le manège ou la carrière. Alain Cavalier ne pénètre jamais dans le théâtre, cette cathédrale en bois sous la voûte de laquelle se donnent, le soir, les grand-messes équestres. Car ce qui captive le cinéaste, c’est leur mystérieuse préparation et en particulier, le lent, patient et précautionneux travail de Bartabas avec Le Caravage, cet anglo-hispano-arabe à la robe isabelle, aussi brillant qu’un vieux cuivre, aussi rond qu’un fruit mûr.
Un moyen-métrage unique et inédit dans la veine du "Filmeur". Avec la caméra DV qu'il affectionne et qui a changé son rapport au cinéma, Alain Cavalier filme des toilettes tout en monologuant : dans des cafés chics et des bistrots miteux, dans un train, dans la maison d'amis...
Une galerie de portraits intimes de femmes au travail. "Je ne suis pas un documentariste, prévient le réalisateur. Plutôt un amateur de visages, de mains et d'objets. Rendre compte de la réalité ne m'attire pas. La réalité n'est qu'un mot, comme sa sœur jumelle, la fiction, que je pratique par ailleurs, avec un plaisir différent. Dans cette première série de 12 portraits qui font chacun 13 minutes : la matelassière, la fileuse, la trempeuse, l'orangère, la brodeuse, la dame-lavabo, la relieuse, la bistrote, la canneuse, la repasseuse, la rémouleuse et la maître-verrier.
Une galerie de portraits intimes de femmes au travail. "Je ne suis pas un documentariste, prévient le réalisateur. Plutôt un amateur de visages, de mains et d'objets. Rendre compte de la réalité ne m'attire pas. La réalité n'est qu'un mot, comme sa soeur jumelle, la fiction, que je pratique par ailleurs, avec un plaisir différent. Dans cette deuxième série de 12 portraits qui font chacun 13 minutes : la gaveuse d'oie, la romancière, la roulotteuse, la fleuriste, la cordonnière, la marchande de journaux, l'opticienne, la souffleuse de verre, l'illusionniste, l'accordeuse de piano, la corsetière et l'archetière.
Tirées du journal vidéo d'Alain Cavalier, 8 histoires courtes de sept à deux minutes prises sur le vif. Un animal, un lieu, une lumière... Histoires de regard. Court voyage de 43 minutes avec "La Petite usine à trucage", "La Danseuse est créole", "Chat du soir", "Bombe à raser", "La Fille de Brioche", "J'attends Joël","Agonie d'un melon" et "Bec d'oiseau en Plexiglas".
Emmanuèle Bernheim et Alain Cavalier sont liés par trente ans d’amitié. Ils préparent un film d’après le livre autobiographique de la romancière : Tout s’est bien passé. Elle y raconte comment son père lui a demandé " d’en finir " à la suite d’un accident cardio-vasculaire. Cavalier lui propose de tenir son propre rôle et que lui, soit son père. Un matin d’hiver, Emmanuèle téléphone à Alain ; il faudra retarder le tournage jusqu’au printemps, elle est opérée d’urgence.
Une oeuvre au noir. Une expérience plastique pour répondre aux ténèbres intérieures du cinéaste. Un tournage de 7 jours; tout ce qui est tourné est projeté, sans coupes de montage; une seule prise, jamais deux. Le but : filmer la vie telle qu'elle vient tandis que l'auteur s'entoure de bandelettes blanches, comme l'homme invisible, tandis que l'appartement disparait sous le noir des couches de peinture.