2 résultat(s)
À travers le monde, les terres noires, exceptionnellement fertiles, sont la preuve d’une activité humaine qui les a fertilisées depuis des millénaires. Les terres noires amazoniennes montrent que la jungle actuelle n’est pas une forêt primaire mais qu’elle est le résultat du travail des occupants indiens qui l’ont cultivée bien avant la période historique connue. Le père de l’héroïne est un archéologue qui fouille ces territoires pour prouver cette occupation humaine.
À la mort soudaine de sa mère, Ana suit son père dans une tribu amazonienne et entre en contact avec la nature et la cosmogonie indienne. Adolescente timide, elle observe la vie de la tribu qui l’accueille. Ses relations avec le groupe des jeunes de la tribu sont plus faciles que celles qu’elle avait au collège. Dans la forêt, elle est exotique mais acceptée telle qu’elle est.
Ana établit des relations d’amitié clandestines avec une jeune fille de son âge soumise à l’isolement traditionnel de l’initiation. Kassuri est là pour apprendre à être une femme, à la fin de la réclusion elle se mariera. Ana, elle, est livrée à elle-même, personne ne lui apprendra ce qu’elle doit être. Mais la vie qu’elle mène modifie peu à peu ses préjugés et sa vision du monde.
Des années plus tard Ana, étudiante à Paris, décide de retourner dans la forêt à l’occasion de la mort du chef qui l’avait accueillie dans sa famille. Tout a changé, la forêt brûle et il n’y a plus de poissons dans le fleuve.
Ce roman a le curieux pouvoir de nous parler des Indiens sans exotisme, de changer l’image que nous pourrions en avoir, ils apparaissent pleins de force et de vitalité, ils affrontent leur monde et le défendent. Un premier roman d’apprentissage exotique, fascinant de vitalité, de découverte de soi, d’apprivoisement des désirs et des peurs.