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En quelques décennies, la fast fashion, ou mode jetable, a révolutionné l’industrie textile à bas prix. Enquête dans les coulisses d'un secteur qui ne connaît pas la crise.
Renouveler en permanence sa garde-robe sans se ruiner : rien de plus simple aujourd’hui. Tandis que les marques qui font le pari de vendre exclusivement en ligne se multiplient, l’achat de vêtements tient désormais pour beaucoup d’entre nous du loisir à part entière. Une tendance entretenue par les nouveaux acteurs de la fast fashion sur les réseaux sociaux qui, via un marketing subtil, rémunèrent les influenceurs pour placer leurs produits. Ces dernières années, des marques d’ultra fast fashion se sont même lancé le défi de produire et de livrer encore plus vite et moins cher que les vendeurs traditionnels. Mais leur efficacité se paie au prix fort. En Grande-Bretagne, ces vêtements sont fabriqués dans des ateliers insalubres par des ouvriers payés la moitié du salaire minimum. Au-delà de son impact social, la fast fashion, deuxième industrie la plus polluante au monde, a aussi un coût environnemental. Même quand ce modèle industriel promet de s’amender en proposant une mode plus durable, sa facture écologique reste lourde.
Tragique constat
Alors que 56 millions de tonnes de vêtements sont vendues chaque année dans le monde, les journalistes d’investigation Gilles Bovon (Starbucks sans filtre) et Édouard Perrin ont enquêté sur l’impact social, environnemental et sanitaire de ce secteur en plein boom. En Europe, aux États-Unis et en Inde, ils ont rencontré des acteurs du secteur − anthropologue, professeur d’économie, chercheur en neuromarketing… − et se sont infiltrés au cœur de l’industrie textile. Au Royaume-Uni, ils ont pu filmer des ateliers de fabrication illégaux et interviewer des personnes qui ont côtoyé de près la fast fashion (ex-styliste, influenceuse mode, ancien associé du fondateur de Zara...). Riche de témoignages, leur film dresse le bilan trop peu écoresponsable d’une industrie qui brasse des milliards.
Enquête sur le "mystère Starbucks", ce qui a fait son succès et ce que nous cache le géant du café.
Starbucks est partout. Et c’est partout pareil. Avec les mêmes produits standardisés. La marque s’est imposée avec une idéologie rassurante, qui peut se résumer ainsi : « on ne va pas vous faire de mal, on est cool ». Difficile d’échapper à Starbucks dans les quartiers touristiques comme les quartiers d’affaires, les gares, les aéroports. Il faut retirer les épaisses couches de maquillages dont se grime la firme pour faire apparaître son vrai visage.
Ce film se penche sur les raisons de son succès pour en dévoiler la face cachée. Nous en identifierons tous les ingrédients, y compris ceux qui ne figurent pas dans la recette. Nous découvrirons ce que les vitrines impeccables et les sourires des employés font tout pour ne pas laisser deviner. Son arsenal marketing redoutable s’appuie sur une rhétorique humaniste et progressiste, autant que sur un positionnement haut de gamme et responsable. Nous en déjouerons les pièges. Nous chercherons à comprendre d’où vient l’enthousiasme parfois délirant que suscite la marque et quels en sont les ressorts.