Noces d'argent pour le Babylon Circus et son public qui d'ici quelques semaines fêteront leur quart de siècle d'existence, et donc de présence sur scène. Car pour cette tribu originaire de Lyon, jouer a toujours été un catalyseur, la meilleure façon d'apprendre et de passer d'envies festives à quelque chose de plus puissant, d'une grande liberté d'action parfois un peu chaotique à une direction plus poétique. La cohésion ne peut s'apprendre qu'avec la patine du temps, 25 ans est un bon âge pour entrer dans l'âge adulte, ou comme l'affirme la formule consacrée celui de la maturité. State Of Emergency, ce sixième et nouvel album résume les épisodes précédents de brillante manière (ska-reggae, envolées balkaniques, electro rock, chanson
) et les synthétise. Chacun y entendra ce qu'il aime, de La Mano Negra aux Négresses Vertes en passant par Shaka Ponk ou même du Louise Attaque côté français, mais ce serait trop réducteur. Chacun y entendra ce qu'il aime, de La Mano Negra aux Négresses Vertes en passant par Shaka Ponk ou même du Louise Attaque côté français, mais ce serait trop réducteur. The Clash ou Bob Marley sont aussi de la partie Toujours avec une identité forte, celle du Babylon Circus, qui parvient à assumer une homogénéité dans la variété. Si ce nouvel album s'intitule State Of Emergency, ce n'est pas seulement une référence au contexte politique du pays qui le voit naître. Comme dans la chanson éponyme co-écrite avec Barry Moore, inspirée par l'état de la planète, ces incendies sur tous les écrans, il parle aussi de l'état mental de ses auteurs, d'un besoin de créer pour sauver sa peau, pour ne pas sombrer dans la folie. Une envie irrépressible de dire ce qui les hante et d'aller le chanter sur les scènes du monde entier.