La musique d'Atine est une musique persane, bien du présent. Atine, ce sont cinq musiciennes qui arpentent la musique savante et populaire persane, sans s'encombrer de redites, d'imitations. Elles retrouvent aujourd'hui les ivresses des ghazals de Saadi, des poèmes de Cheikh Bahaï, des grands romantiques de l'ère Kadjar. L'ordonnancement raffiné de la musique persane, les ruissellements emmêlés du târ et du qanûn, l'agilité du tambour tombak, la noblesse profonde du chant sont ici moirés des reflets sombres de la viole de gambe européenne. Ce n'est pourtant pas une occidentalisation, ni une réactualisation, ni une subversion. Aucune note d'Atine qui ne soit persane. Mais c'est une Perse au sens large.