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Devenu détective « sans bureau ni diplôme », un ancien policier porté sur la boisson est chargé de retrouver la trace de Baptiste Maestracci, un vieillard disparu de son village de montagne, en Corse. De découvertes en cadavres oubliés, d'une mystérieuse demeure inhabitée aux plages de la côte sarde en passant par les ruelles de Bastia et le cimetière deBologne, le « privé » clandestin va mettre en lumière trente ans de l'histoire secrète de son île, entre négociations de l'ombre, assassinats et compromissions.Après Malamorte, Antoine Albertini nous propose une nouvelle plongée dans la Corse noire, celle des coulisses, loin des images de carte postale et des clichés : les nationalistes au pouvoir, d'anciens barbouzes prêts à tout pour solder leurs comptes, le passé qui ne passe pas et un héros, toujours en quête de vérité, et de son grand amour perdu.
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« Le 16 novembre 2009, un homme était abattu sur une route de campagne déserte dans la Plaine orientale de la Corse. Je l'avais rencontré une semaine auparavant à l'occasion d'un documentaire sur les filières d'immigration clandestine. Il s'appelait El Hassan M'Sarhati. Il m'avait raconté comment un passeur l'avait acheminé dans l'île, comment il avait travaillé pour des patrons inhumains, comment il se retrouvait à cette époque sans ressource, sans travail, les mains fracturées. Ce jour-là, j'ai fait mon métier, je l'ai convaincu de parler. Il a accepté en m'avertissant : Si je parle, ils vont me mettre en balle dans la tête. C'est ce qui est arrivé. »La justice n'a jamais su qui étaient ces ils. Les assassins n'ont jamais été retrouvés.Antoine Albertini a voulu reconstituer le parcours de cet homme exécuté dans le dos, d'une balle de fusil de chasse. Il a enquêté. Visité les mobils homes où vivent des milliers de déracinés, serfs des temps modernes, qui récoltent le raisin, les kiwis, les clémentines dans les champs corses. Il a rencontré des immigrés clandestins, des avocats, des gendarmes, des vignerons. A travers le destin tragique d'El Hassan, Antoine Albertini révèle le sort de milliers d'hommes dont on ne parle jamais, il décrit une économie, une société, un monde caché. Lorsque le rosé bu par les touristes sur une plage de Porto-Vecchio a un arrière-goût de sueur d'esclaves.
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« C'est sur mon bureau qu'échouent les dossiers dont personne ne veut, les cadavres qui ne feraient pas lever un sourcil à un gratte-papier des chiens écrasés, les victimes anonymes des crimes d'après boire, les vies gâchées pour rien, les destins lacérés des assassins et de leurs victimes confondus dans la même misère, dans la came, dans le vice, dans les jalousies morbides carbonisant des générations entières au fond d'un taudis en bordure de la Nationale. »Ce bureau, c'est un cagibi, un placard dans une aile à moitié désaffectée du commissariat de Bastia, où ce policier corse a échoué, après la critique de trop contre ses supérieurs, la bagarre de trop avec ses collègues. Pourtant sa carrière dans la police avait bien démarré : 7 ans dans la banlieue parisienne à la brigade des stups puis une mutation à la police judiciaire de Bastia la ville où il a grandi. Mais très vite, il a été déçu, écœuré par les ordres des chefs, les affaires oubliées volontairement, les arrestations arbitraires, la corruption, les magouilles quotidiennes. Il travaille seul à présent, sur des affaires mineures en apparence. Comme celles du meurtre d'Hakima, 5 ans et de sa mère Khadija. Ce policier va chercher partout le coupable, comme il cherche partout la vérité .Une enquête, le temps d'un été pluvieux. Le portrait d'une île loin des clichés et des visions de carte postale où se croisent élus, voyous, braqueurs et assassins, travailleurs immigrés, continentaux en mal d'une existence qu'ils espèrent plus douce. Le policier sillone la ville : des bars pourris aux lotissements à des kilomètres de la mer, des bidonvilles installés près des autoroutes aux villas des beaux quartiers. Il ne cessera jamais de chercher.
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Le 11 octobre 1882, Jean-François Rocchini, un cultivateur de la région de Porto-Vecchio est assassiné parce qu'il est Le 11 octobre 1882, Jean-François Rocchini, un cultivateur de la région de Porto-Vecchio est assassiné parce qu'il est soupçonné d'avoir tué le chien de ses voisins. Xavier, son fils, le venge un an plus tard. Parti au maquis, égaré sur des chemins inconnus, il commet de nouveaux crimes et gagne le surnom d'Animali, la « Bête ». Arrêté, il est condamné à mort. Il a 24 ans.Dans ce roman tiré d'un fait divers oublié qui passionna l'opinion internationale de l'époque, Antoine Albertini raconte une île infestée de banditi, leur monde et leurs lois, et met en lumière les mécanismes de la violence dans la fabrication de l'image de la Corse. Un jeune bandit, un bourreau terrifié par le sang des condamnés, un gendarme destructeur des bandits et bègue, un coutelier magnifique, une jeune femme courageuse : tous ses personnages disent un siècle et une île, ils sont superbes et inoubliables.« Tout y est dans ce western insulaire, chaque buisson, chaque bête, chaque auberge, chaque nuit sur la montagne. Vraiment, suivez le guide. » Livres Hebdo
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