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Jordan et Michael sont amis depuis vingt ans et colocataires depuis dix. Chômeurs et adeptes du système D, ils se sont notamment spécialisés dans le kidnapping d’animaux de compagnie et la demande de rançons. Vautrés dans leur salon, ils regardent les infos : Obama va rendre visite à sa grand-mère au Kenya. En un éclair, Jordan a une idée pour sortir de la dèche : enlever la grand-mère de Barack Obama, surnommée Obamama, en échange d’une rançon de dix millions de dollars. Il ne reste plus qu'à se rendre au Kenya, à Kogelo, où vit la vieille femme. Les deux compères se retrouvent à Nairobi. Mais à l'aéroport, ils découvrent que leur carte bancaire est hors service. Débrouillards et chanceux, ils parviennent à trouver une vieille ambulance. Il ne manque plus que de faux passeports et un sosie d'Obamama pour le substituer à la vraie…Affreux, bêtes et méchants
Amis du bon goût et du politiquement correct, passez votre chemin… Les autres, ne ratez surtout pas Yes we can : une fiction déjantée comme on n'en fait plus à la télévision française. C'est vrai, les héros sont débiles, vulgaires, prêts à toutes les bassesses et à toutes les trahisons pour atteindre leur but. Mais on a beau les trouver ignobles, on ne peut s'empêcher de rire à l'avalanche de gags qui accompagne leurs aventures minables : la résurrection du vendeur de voitures, la découverte du 45-tours qui a traumatisé Jordan dans son enfance, l'affrontement avec les touristes allemands, l'enlèvement d'Obamama, l'enquête de la CIA… Une comédie très potache portée par l'excellent Vincent Desagnat, complice de longue date de Michaël Youn (Morning live, Les 11 commandements, Fatal), et Loup-Denis Élion, qui cartonne en ce moment dans la série de M6 Scènes de ménage.
Un écrivain accepte de rédiger les Mémoires d’un retraité qui lui révèle son passé de serial killer. Une confession dont aucun ne sortira indemne. Une série en forme d’odyssée passionnelle et sanglante, avec Nicolas Duvauchelle et Niels Arestrup.
Le masque et la plume
Que cache un visage ? Combien de secrets enfouis sous les plis de la peau, derrière les battements de paupières ? Comment une vie peut être réinventée de fond en comble à travers la parole ? En acceptant de retranscrire les mémoires du vieil Albert (Niels Arestrup, rugueux, matois et redoutable), l’écrivain en panne sèche Adrien Winckler (Nicolas Duvauchelle, qui se réinvente dans un rôle à contre-emploi et enrichit sa palette de jeu) est loin de se douter des gouffres existentiels qu’il s’apprête à explorer et dont il ne saura peut-être pas revenir. Sous ses atours de série baroque, aux ruptures de tons feuilletonesques, mêlant avec virtuosité polar, horreur et drame intime, Les papillons noirs propose une réflexion vertigineuse sur la recréation des souvenirs, écrite à l’encre rouge. Olivier Abbou et Bruno Merle assument le choix d’une violence stylisée et d’une sensualité volcanique, s’affranchissant de la bienséance pour mieux faire dégorger les noirs mensonges de leurs personnages. Navigant entre passé et présent, le récit ne cesse de remettre la réalité en question. Pervers et hautement séduisant, ce grand jeu sur les apparences n’est pas sans rappeler les giallos, ces thrillers italiens à la croisée de l’épouvante, de l’érotisme et de la cinéphilie, ou les labyrinthes mentaux et esthétiques de Brian De Palma. Une belle manière de renouveler le genre du thriller par le truchement de l'amour inconditionnel et irrationnel.