Dans "Les mots", Jean-Paul Sartre fait de la mort précoce de son père un événement providentiel. Le délestant de tout héritage, elle le condamne à être libre. Un manque heureux, un vide salutaire. Quel orphelin se risque à revendiquer, comme Sartre, une bonne étoile ? La compassion, la gêne voire la sidération que provoque l'annonce du décès d'un parent englue dès le commencement les petits orphelins dans un récit convenu. Mais le chagrin, le deuil, le manque cruel n'y changent rien : l'orphelin est férocement vivant, et ce contact direct avec la mort rend encore plus féroce.
1 DVD 2 couches sur une simple face (52 mn) : 16/9, coul., (PAL), Son. (Stéréo; français)