« D’elle, il me reste un foulard bleu, une bouteille vide de son parfum et ce cliché sépia, conservé dans un cadre rouge : la vingtaine resplendissante, chignon laqué, bustier soulignant le galbe de sa poitrine, Arlette trône sur la cheminée de mon salon. Mais je ne sais presque rien d’elle, quelques dates, mes souvenirs d’enfance. Je fouille ma mémoire, gratte le passé. Comment la saisir, elle qui ne s’est jamais laissé attraper par personne ? »