Jeûneuses et mystiques au XVe siècle, hystériques et mélancoliques au XIXe... : le rapport au corps et à l’alimentation a toujours suscité des troubles du comportement. Si aujourd’hui l’anorexie, dopée par la mondialisation et le consumérisme, concerne majoritairement des filles, de plus en plus de garçons souffrent de cette pathologie, laquelle conduit plus que nulle autre au suicide. Spirale infernale liée au refus de s'alimenter, à l’idée d’effacement et de la sexualisation du corps à la puberté, l’anorexie, "addiction sans drogue", génère une euphorie.