Maladie la plus ancienne et la plus partagée dans les mondes animal et végétal, le cancer tue huit millions de personnes par an. Pourtant, dès les années 1970, les chercheurs pensaient avoir identifié l’origine de cette prolifération nocive de certaines cellules du corps : dans le sillage de Michael Bishop et Harold Varmus, qui localisent l’ennemi dans le noyau des cellules, la théorie génétique – ou mutationnelle – s’impose.