Le 12 janvier dernier, le troisième anniversaire du séisme qui a fait, en Haïti, 230 000 morts, 300 000 blessés et 1,5 million de sans-abri, a donné lieu au même bilan sévère que les années précédentes : reconstruction à peine entamée, marasme économique, pérennisation de campements de fortune et de nouveaux bidonvilles surpeuplés à Port-au-Prince et alentours. C’est cet échec que le cinéaste haïtien Raoul Peck a documenté deux années durant, en braquant son regard sur l’aide internationale, qui en est à ses yeux la première responsable.
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