Il aura fallu vingt années et un centimètre pour voir tomber le record du monde du perchiste Sergueï Bubka. Après avoir repoussé à l’infini les limites du corps humain, la faible marge de progression des sportifs de haut niveau se loge désormais dans leurs cerveaux, dont les neurosciences dévoilent peu à peu les spécificités. En répétant les mêmes mouvements jusqu’à l’épuisement, les athlètes transforment des actions complexes en réflexes.