Un artiste qui peint les visages qu'il refuse d'oublier. Un fils ayant dénoncé sa mère, la condamnant à être fusillée. Un homme qui conserve les vêtements teintés de sang de son épouse, professeure tuée par ses élèves. Un musée sur la Révolution culturelle bâti dans le sud du pays, très loin de Pékin, dont les portes ferment « exceptionnellement » lorsqu'un visiteur s'approche. Tels sont les récits qu'a recueillis la journaliste Tania Branigan plus de cinquante ans après la Révolution culturelle, cette décennie de frénésie meurtrière lancée par Mao en 1966.