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Onze nouvelles chansons du plus grand groupe virtuel au monde, produit par Gorillaz, avec James Ford et Remi Kabaka, et entièrement enregistré au Studio 13 à Londres en février 2018. Un an à peine après "Humanz" encensé par la critique, le quatuor créé par Damon Albarn et Jamie Hewlett livre cet opus davantage pop et electro, tour à tour dansant et planant. Ecartant largement les guests, l'album s'en remet à l'équipe créative de base : le doux rêveur aux cheveux bleus 2D au chant, l'ingénieuse et badass japonaise Noodle à la guitare, sans oublier le philosophe et batteur de Brooklyn Russel Hobbs. Et Murdoc Niccals étant temporairement indisponible, la basse est assurée par Ace, ancienne membre de Gangreen Gang.

La valeur sure des marques NRJ pour la 15ème année consécutive !

En essayant de grimper plus haut que Radiohead sur les cimes de la pop épique et aérienne, Travis avait fini par ne plus faire que des ballades. Jolies, profilées, légères comme les brises d'été, la pop de Travis s'était, en route, vidée de son énergie. Plus raisonnables - et moins influençables surtout, les Ecossais ont cette fois-ci pris soin de mieux équilibrer envies esthétiques et nécessité rythmique. Toujours aussi soyeuses et bucoliques, les chansons de Travis gardent les pieds sur terre et alternent avantageusement les ballades avec les titres enlevés. Moins beau mais aussi moins ennuyeux que son prédécesseur, "The Invisible Band" ouvre une voie royale à Travis dans un registre maintenant délaissé par Mercury Rev et Radiohead, les deux principales références du genre à la fin des années 90

D'ordinaire, on se méfie beaucoup des suiveurs, ces groupes qui bâtissent un succès sur le dos de leurs glorieux aînés. Coldplay se situe nettement à la croisée des chemins entre Radiohead et Travis, deux groupes anglais au succès retentissant. Mais le seul fait que Coldplay supporte la comparaison avec les précités les rend forcément dignes de la plus grande attention. La dangereuse tension qui habite chaque morceau de "Parachutes" et la belle voix de Chris Martin, parfois uniquement soutenue par quelques notes de piano comme sur "Everything's Not Lost", suffisent à titiller les sens et la curiosité.

Tour à tour Pop (La Vie Presque), Rock et abrasif (La Tête En Arrière), ou acoustique (D'Autre Part), Luke n'a de cesse de brouiller les pistes au gré de ses recherches sonores. Avec Porcelaine, produit par Dimitri Tikovoi (Marianne Faithfull, John Cale, Placebo), le groupe de Thomas Boulard va encore en surprendre plus d'un. Les 10 chansons de Porcelaine sont d'une subtilité et d'une élégance folle, tout dans ce disque est danse, joie et corps. Le bowiesque "Danse Dans La nuit" suivi de "Flèche", hymne érotique où l'on sentirait presque la présence de Moroder, jusqu'au culminant "Dis-moi", morceau de bravoure à l'instrumentation exploratrice. Le voile se lève enfin, Luke regarde droit devant, débarrassé de ses lourdes racines, il s'envole et dérive à sa façon, avec ses mots "au-dessus de l'existence". C'est lorsque l'on croyait tout connaitre de Luke qu'on le découvre enfin.

Le jeune violoncelliste Sheku Kanneh-Masson s'entoure du City of Birmingham Symphony Orchestra (CBSO) et de la chef d'orchestre Mirga Grazinyte-Tyla pour son premier album studio'Inspiration'. Enregistré à Birmingham et à Nottingham, cet opus dévoile son interprétation du Concerto pour Violoncelle no. 1 de Chostakovitch ; la pièce avec laquelle il a remporté le concours BBC Young Musician. Sheku a également voulu jouer des oeuvres qui ont compté pour lui dans sa formation et sa carrière : Evening of Roses que son enseignant lui avait appris au lycée, Tears for Jacqueline et Song of the Birds en hommage à Mstislav Rostropovich, Pablo Casals et Jacqueline du Pré, No Woman, No Cry pour son idole Bob Marley.