Devant son écran, Anna rêve d'ailleurs et étouffe dans sa vie d'ado qu'elle juge trop étriquée. Après un accident, Anna a eu les tendons de sa main droite sectionnés. Cela signifie ne plus pouvoir s'habiller seule, ne plus porter son plateau au self, être dépendante des autres. Elle découvre l'abattement, le découragement, l'entourage aux petits soins, et la tentation, parfois, de se laisser glisser dans le rôle de victime. Anna va devoir apprendre à se battre, à être patiente devant le long travail de rééducation qui l'attend. Le jour où on la pousse à commencer le piano, son univers paraît encore se rétrécir ; devant cette volée de touches, elle est condamnée à répéter la même douloureuse combinaison de notes : do-mi, ré-fa. Pourtant, sous l'influence de son professeur, Anna sent bientôt s'ouvrir un espace de liberté. Un espoir auquel s'accrocher, pour que peu à peu ses doigts renaissent.
Théo, jeune paraplégique, raconte sa vie depuis son accident et ses tentatives pour embrasser sa copine debout. Il hisse son fauteuil sur une estrade, se suspend à une barre de traction, etc. Roman tiré d'un court métrage de l'auteur.
Aggie est la reine de la débrouille. Difficile de faire autrement quand on est orpheline et qu'on ne mange pas tous les jours à sa faim. Avec son ami Orin et son chien Mister Bones, elle a mis au point un numéro pour détrousser les riches passants qui s'aventurent dans les bas quartiers de Boston. C'est d'ailleurs en essayant de voler le portefeuille de Pemberton Rushworth qu'Aggie l'a rencontré. Plutôt que de la conduire à la police, ce détective privé lui fait alors une proposition extraordinaire. Jusqu'à présent, Aggie n'a pas eu beaucoup de chance. Mais cette drôle de rencontre est une occasion inespérée d'échapper à son destin de gamine des rues. Si Aggie suit attentivement les conseils du détective, elle pourra enfin changer de vie. Aggie Barrie, la nouvelle héroïne de Malika Ferdjoukh doit beaucoup aux lectures d'enfance de son auteur. Son prénom est directement inspiré d'Aggie Mack, le personnage d'une bande dessinée des années 50, et son nom est un hommage à James Matthew Barrie, le créateur de Peter Pan. Aggie pourrait d'ailleurs être la sœur jumelle de Minuit-Cinq, un autre orphelin dont Malika Ferdjoukh a raconté l'histoire dans le roman qui porte son nom.