Il fut le roi des gentilshommes et le plus gentilhomme de nos rois. Sa cour inspira Mme de Lafayette dans la Princesse de Clèves ; elle fut la plus brillante d'Europe ; sa splendeur préfigure celle du Roi-Soleil. Rien ne manque pour faire de la vie d'Henri II un véritable roman : ni l'enfance emprisonnée, ni la jeunesse humiliée, ni la passion amoureuse (Diane de Poitiers) opposée à la raison d'Etat (Catherine de Médicis), ni la fortune des batailles, ni les fêtes somptueuses, ni une mort imprévisible. Son règne commença par un duel (le coup de Jarnac), et s'acheva par le tragique tournoi de la rue Saint-Antoine. Mais ce monarque réaliste, tenace, parfois même implacable, sut agrandir la France des Trois Evêchés et de Calais, renoncer aussi aux chimères d'Italie. Sa mort donna le signal des guerres de Religions. " Reste à avoir bon cœur et à ne s'étonner de rien ", disait-il, impassible. Ce roi, dont la grandeur fut justement vantée par du Bellay et par un peuple unanime, nous étonnera toujours.
Parmi les sites pitoresques dont l'Ile de France est si riche, la vallée de la Bièvre et les communes qui la cotoyent - Bièvres, Saclay, Saint-Aubin, Vauhallan, Verrières-le-Buisson, Villiers-le-Bâcle - ont représenté pour nombre de personnages célèbres, de Blanche de Castille à André Malraux, un lieu de villégiature apprécié. Mais sait-on encore aujourd'hui que la ferme des Arpentis à Vauhallan était au XVIIe siècle un riche manoir ? Qui devinerait que le pigeonnier en brique situé au pied des grands ensembles de Verrières-le-Buisson (photo de couverture) est l'unique vestige de la ferme modèle, ancêtre des établissements Vilmorin-Andrieux ? Qui peut encore imaginer la splendeur du domaine de Silvy à Bièvres, dont les jardins s'étendaient le long de la rivière ? Fruit d'une minutieuse enquête d'inventaire, cet ouvrage permet en 100 photographies et autant de textes inédits de découvrir ou de redécouvrir le patrimoine artistique des six communes du canton de Bièvres.