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19 novembre 2004 à Palm Island, une île édénique au nord du Queensland : l'Aborigène Cameron Doomadgee décède dans sa cellule. Il a été roué de coups. Journaliste, Chloe Hooper suit l'instruction du procès qui acquittera le brigadier-chef Chris Hurley. Restitués dans un roman-reportage minutieux et fascinant, ces deux ans d'enquête racontent, à l'aune d'un seul homme, le crime colonial de l'Australie.

Ils s'appellent Badinter, Collard, Dupont-Moretti, Halimi, Isorni, Lombard, Leclerc, Metzner, Szpiner, Trémolet de Villers, Varaut, Vergés ; leurs noms claquent dans les prétoires et y résonneront encore longtemps comme ces mots qu'ils savent si bien choisir, ces phrases qu'ils savent si bien ciseler pour défendre une cause ou réveiller les consciences. Matthieu Aron a décidé de faire revivre leurs plus grandes plaidoiries Il s'agit d'une retranscription unique. Devant la justice, la procédure étant orale, les débats ne sont pratiquement jamais enregistrés et les mots s'envolent. L'auteur, chroniqueur judiciaire depuis près de 20 ans, a pu, en s'appuyant sur ses notes d'audience, reconstituer les plaidoyers vibrants de ces ténors du barreau. Un demi-siècle d'histoire judiciaire défile ainsi sous nos yeux : Pétain, Outreau, Clearstream, Ranucci, Kerviel, Dils, Papon, Seznec, l'affaire du sang contaminé, le drame des bébés congelés, les premiers procès d'islamistes radicaux. Les vingt cinq plaidoiries qu'a pu réunir l'auteur racontent la France. Elles sont un fantastique miroir de notre société. "Plaider, c'est partir au combat " disent ces ténors. Avec la seule force de leurs mots, ils tentent de sauver des innocents, de réparer des vies saccagées, d'agir sur des destins trop souvent brisés. Cet ouvrage dévoile un monde où l'humanité semble jaillir à chaque instant. Matthieu Aron a décidé de livrer un deuxième tome afin de compléter ses recherches. Il retranscrit ici toutes ces plaidoiries qui manquaient à la mémoire de l'oeuvre judiciaire.

Mélangeant rythme du nord du Bresil, rock'n'roll et le romantisme Brega a des influences africaines comme les guitares sénégalaises des années 70 ou encore les séries Congotronics, Siba est un artiste qui fait le lien entre sa vie, sa culture et le reste du monde. Pionnier de la révolution Mangue Beat (fin des annees 90) qui a permis à son groupe Mestre Ambrosio (avec Chico Science, à l'époque chez Sony Music Brazil) de faire le tour du globe, il a aussi vécu la vie difficile des poètes de Maracatu, ces fêtes brésiliennes rurales durant lesquelles des chanteurs arpentent les campagnes dans la région de Zona de Mata pendant trois jours et trois nuits, se logeant comme ils peuvent... Il a redéfini le folk brésilien contemporain avec son orchestre Siba e a Fuloresta. Il entame désormais un virage électrique, un nouveau chapitre en tant que rockeur tropical avec une collection de chansons considérées par les critiques brésiliens comme l'un des meilleurs albums brésiliens de 2012. Avante, c'est la voix langoureuse de Siba et les guitares sinueuses qui se mêlent au tuba, vibraphone et à la batterie pour créer un album dynamique de folk rock, tropical et expérimental. L'album est le compte-rendu d'un voyage très personnel: "à Nazare da Mata je commençais à ressentir le besoin de me connecter avec certains trucs que j'avais en tête. Je ne me voyais pas seulement comme un poète et je devais gérer d'autres choses qui se passaient dans ma vie". Il a donc quitté la campagne pour la mégalopole de Sao Paulo et a commencé à travailler sur ce qui deviendra Avante.

"Abraçaço" vient clore la trilogie que Caetano Veloso a enregistrée avec BandaCê. Tout comme ses deux prédécesseurs, le disque a été produit par Moreno Veloso et Pedro Sá. Mais son thème s'est finalement avéré être plus large que celui originellement prévu par le chanteur. La guitare de Veloso est bien présente sur la plupart des chansons de l'album. Le titre du disque - une expression employée par Veloso qui, selon lui, suggère non seulement une chaleureuse embrassade mais plus encore une embrassade plus générale, plus englobante - est emprunté à la chanson "Um Abraçaço" et renforce l'idée d'un concept plus large. "Abraçaço" apparaît dès lors comme le prolongement de l'adolescent "Cê" et du récent "Zii and Zie".