De la femme grecque aux féministes du xxe siècle, cette oeuvre monumentale, orchestrée pour chaque période par des historiennes de renom, a ouvert en France un vaste chantier jusque-là inexploré, celui de l'histoire des femmes ordinaires et de leurs rôles dans la société, à travers les discours et les représentations.
Publiées en partie dans la " Revue de Paris " en 1905, et dans le Bulletin de la Société Archéologique du Finistère en 1963, les mémoires de Jean-Marie Déguignet sont enfin disponibles dans une version non édulcorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société du XIXe siècle. Tour à tour mendiant, vacher, soldat, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Déguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier, mais aussi de l'armée impériale à travers les campagnes de Crimée, d'Italie, d'Algérie et du Mexique. J.-M. Déguignet a perdu la foi lors d'un voyage à Jérusalem ; anticlérical, pourfendeur du conservatisme, de la routine, sensible aux thèses anarchistes et révolutionnaires, il s'est retrouvé en porte-à-faux par rapport à la société de son temps. Ce journal d'un écorché vif irrite parfois par ses outrances, mais le propos de l'auteur est incisif, son récit extrêmement alerte, sa vie se lit comme un roman d'aventure. Sa grande qualité est indéniablement la sincérité. Sa vision critique de l'âge d'or de la société rurale bretonne remet en cause beaucoup d'idées reçues. Mais loin d'être un marginal, Déguignet apparaît aujourd'hui comme le prophète de la destruction des sociétés traditionnelles.
La guerre est déclarée entre Jeremiah et les Crows. Chez les indiens après l'incompréhension c'est la consternation : c'est la première fois que leurs guerriers sont chassés comme de vulgaires animaux. À la suite d'un conseil des chefs, il est décidé d'envoyer 20 guerriers parmi les plus braves sur la piste de Jeremiah; ils ne devront pas revenir tant que Jeremiah sera encore de ce monde.
Nouveau pari pour la collection "Ceux qui ont dit non" : l'adaptation en bande dessinée. La figure légendaire de Victor Hugo et son combat contre la peine de mort étaient tout indiqués pour ce premier volume. Les illustrations réalistes de Sébastien Vassant nous émeuvent et nous replongent avec force dans une époque, un combat politique. Par sa main, on voit ce qu'a vu Hugo, et on se soulève avec lui...
Dans le New York de la fin du XIXe siècle sous la responsabilité du chef de police Theodore Roosevelt, le spécialiste des maladies mentales Laszlo Kreizler s'intéresse à un impitoyable tueur qui laisse derrière lui les corps mutilés d'enfants. Face à l'impassibilité des pouvoirs publics, Kreizler tente d'identifier le responsable de ces meurtres horribles, épaulé par l'illustrateur criminel John Moore et Sara Howard, la première femme à faire son entrée dans l'univers très masculin de la police.
Andreas Ottensamer et Yuja Wang dévoilent "Blue hour", un album commun autour des plus belles pièces de musique de chambre de l'ère romantique. Brahms, Weber, Mendelssohn... La clarinette et le piano trouvent sur ce répertoire un accord artistique parfait. L'un des plus grands orchestres du monde, le Berliner Philharmoniker, sous la baguette du légendaire Mariss Jansons, les accompagnent.
Paris, 4 Mai 1897. Un incendie dévastateur détruit en quelques minutes le Bazar de la Charité, l’édifice abritant une manifestation caritative très courue, faisant plus de 120 morts, essentiellement des femmes de la haute société et leur personnel. A cette occasion, trois femmes, Adrienne De Lenverpre, Alice De Jeansin, et sa bonne Rose Rivière voient leur destin bouleversé. Usurpation d’identité, amours interdites, changement radical de vie, émancipation, cette mini-série nous plonge dans la société parisienne de la fin du 19e siècle, en suivant le destin romanesque de ses trois héroïnes.
Andrew Taylor Still, intelligent et déterminé, embrasse la même carrière que son père, dans une Amérique frustre où la médecine consiste à soulager le patient avec de l'alcool. À force d'observations et d'études notamment avec les indiens, il imagine une pratique centrée sur le squelette car des os bien en place permettent aux fluides de circuler et ainsi le corps comme l'esprit s'en portent mieux.
Etude des décennies de colonisation française en Algérie du débarquement de l'Armée d'Afrique à Sidi Ferruch en 1830 jusqu'à la Première Guerre mondiale, en passant par l'installation des premiers colons, l'utopie du royaume arabe de Napoléon III ou encore la République de l'Algérie française.
Moby Dick, de Herman Melville, est plus qu'un chef-d'oeuvre, c'est un mythe. Depuis sa création en 1851, le cachalot blanc du capitaine Achab n'a jamais quitté l'imaginaire occidental. Géant paisible capable de se muer en démon justicier, il a longtemps incarné l'ambivalence de l'homme acharné à détruire un mal qu'il croit étranger et qui, en fait, est caché en lui-même. Il est aussi, à présent, une image de la nature, qui se retourne avec violence contre celui qui la blesse - c'est à ce titre qu'il inspire de nouveaux films, de nouveaux dessins animés, de nouveaux livres. Il est d'autant plus fascinant de découvrir que Moby Dick avait un modèle, ou plutôt des modèles, auxquels Melville emprunta beaucoup, jusque dans les moindres détails. Dans les récits authentiques réunis dans Le Mystère de la baleine blanche ["baleine" était alors un nom générique] court le frisson du mystère qui fait la beauté éternelle de Moby Dick, le mystère de l'animal dont l'intelligence apparaît soudain à l'égal de celle de l'homme. Au sommaire, les témoignages des survivants du naufrage de l' Essex, navire baleinier coulé par un cachalot ; le témoignage de l'homme qui se vantait d'avoir tué le véritable Moby Dick ; la traduction des chapitres du livre de Melville dont les détails sont empruntés à ces témoignages.
« Liber libro. » Si vous regardez bien, vous avez toutes les chances de trouver La Crise du livre, cette perle de 1904, au milieu des étagères de certains éditeurs, comme un gri-gri. D'une rare lucidité, riche en conseils et en enseignements, cet ouvrage est une arme pour mieux lutter, résister, et s'adapter. Les siècles passent, mais quelles que soient les crises, le livre est toujours là – et le lecteur, jamais bien loin.