C. Baratoux revisite le célèbre conte en transformant le personnage en vrai héros de théâtre qui fait l'expérience du rite de passage entre l'enfance et l'âge adulte.
A l'arrivée de sa belle-mère et de la fille de celle-ci, la jeune fille est chassée de la maison. Dans la forêt, elle rencontre le prince. Un surprenant carrefour où Cendrillon croise Peau d'Ane.
Pouce-Pouce, minuscule enfant abandonné par ses parents trop pauvres, et Petite Peau, princesse qui fuit le roi son père qui veut l'épouser, marchent dans la Forêt défendue. Ils arpentent ensemble le monde inhospitalier.
Marie raconte à son petit frère François des histoires pour l'endormir lorsque sa mère part le soir travailler au café. C'est un moment propice à l'explosion des peurs et des fantasmes. Une visite à la fête foraine ne fait qu'accroître l'imagination des deux enfants.
Le texte, une variation sur le thème de l'histoire du Petit Chaperon rouge est présenté dans son intégralité accompagné d'un appareil pédagogique adapté aux élèves de 6e. Comporte une interview de l'auteur.
L'analyse de la nature de la croyance, ses implications épistémologiques et éthiques, ainsi que les conséquences de ces implications sur la garantie des croyances religieuses est suivie de deux textes, l'un de T. Reid, l'autre de L. Wittgenstein, et de leur commentaire.
Pièce pour 8 acteurs et un pantin d'après le conte de Collodi. Un homme pauvre fabrique le pantin de bois Pinocchio, mais ce dernier s'enfuit. Son amour pour l'argent facile et l'oisiveté lui jouent des tours, son nez s'allonge à chacun de ses mensonges, et le pantin finit dans le ventre d'une baleine.
Quatre personnes aux visions du monde radicalement différentes se rencontrent dans un train et commencent à parler de ce qu'elles croient. Leur conversation varie du raisonnement logique et froid à la confrontation personnelle et enflammée. Chacun est convaincu d'avoir raison, puis le doute s'insinue… Quand une discussion dégénère, on croit parfois pouvoir résoudre le différend en arguant que tout n'est au fond qu'une question de point de vue. Mais si cette idée devient à son tour l'objet du débat, quelle issue sinon la philosophie pour sortir de l'impasse ? À l'heure de la « post-vérité » et des « faits alternatifs », le philosophe Timothy Williamson nous offre, sous la forme d'un dialogue vif et souvent drôle, les outils intellectuels que la philosophie de la connaissance a patiemment forgés depuis le Théétète de Platon face à la tentation du relativisme. Car, à la fin, y a-t-il un sens à reconnaître une égale valeur à toutes les croyances ? Est-ce vraiment le meilleur moyen de défendre la démocratie et de combattre le dogmatisme ? Traduit de l'anglais (GB) par Antoine DANG VAN, avec le concours du Centre national du Livre
Les mécanismes de la croyance sont à distinguer des objets de la croyance et de la fascination qu'ils exercent. Pour éclairer ces mécanismes, la croyance est ici prise en compte, bien au-delà de sa dimension religieuse, dans son rapport énigmatique à la vérité. Ainsi on rencontrera dans cette réflexion la pensée de Michel Foucault, mais aussi des sujets ultracontemporains comme les théories du complot, l'affaire de la chloroquine ou les dérives du Jihad. Cependant l'originalité de La Croyance et le Doute est d'abord de se pencher sur la relation entre le travail de pensée et la croyance. Les écrits de Charles Sanders Peirce permettent de reprendre cette question de façon radicalement nouvelle. Ce philosophe a écrit sur la croyance des textes fondamentaux. Le plus intéressant dans ses thèses, qui définissent le doute comme un moment de travail et la croyance comme un état de repos, est le rapprochement que l'on peut faire avec le Freud de l'Esquisse et avec le principe d'inertie qui vise ce même état de repos. Repérer cette dimension «économique» de la croyance ouvre une voie pour comprendre la force des croyances, leur résistance à ce qui les met en cause, et finalement le besoin de croyance dans sa dimension anthropologique.
La notion de croyance peut être envisagée selon trois aspects : la foi, la persuasion et l'intuition. Croire en quelque chose, ce n'est pas simplement le percevoir ou le penser mais ajouter à cette saisie un élan supplémentaire. La croyance est de l'ordre de l'appréhension immédiate, coupée d'une justification rationnelle. En même temps la croyance possède le pouvoir de faire exister un objet : elle peut apparaître alors comme un outil de fabrication, d'invention, voire de falsification. La dimension logique et épistémique de la croyance ne peut donc être négligée : il est requis d'examiner son rapport à la vérité. Une analyse du langage de la croyance prend dès lors toute son importance, puisqu'elle permet de questionner (notamment) le mode de validité spécifique des énoncés de croyance et leur rapport aux énoncés de connaissance. Sous ses différentes formes, l'approche langagière contemporaine prend ainsi le relais d'approches philosophiques plus classiques.