Aller au contenu principal

4 résultat(s)

ImpriméDisponible
Année de parution :
2002
Comment certains humains en viennent-ils à parler avec les mains et à entendre avec les yeux ? La surdité nous questionne. Qu'est-ce parler ? Qu'est-ce entendre ? D'où viennent ces gestes, ces signes, chez ceux que nous disons sourds ? La perspective freudienne dans laquelle s'inscrit cet ouvrage pousse à les reconnaître comme traces, échos d'un entendu symbolique fondateur. En effet, l'écoute de ces signes adressés, le déploiement des chaînes associatives et des mouvements transférentiels, dévoilent la portée subjectivante de ces énonciations. Clinique du dire donc et non du voir. La dimension évocatrice du matériau langagier signé se trouve ici soulignée ainsi que la manière dont les sujets tentent une mise en sens de leur histoire singulière. A partir d'une clinique psychanalytique mais aussi par ses apports historiques et linguistiques, cet ouvrage, devenu depuis sa première édition une référence dans son domaine, ouvre et interroge quelques-unes de nos si confortables certitudes. Il répond à une large demande de praticiens et de familles cherchant à mettre du sens sur ce que ces sujets nous enseignent d'une irrépressible attirance vers les langues signées leur permettant de dire et de se dire. La médiatisation des langues signées, l'essor du bilinguisme dans l'éducation tout comme l'émergence récente des pôles de soin aux personnes sourdes en milieu hospitalier témoignent d'une certaine avancée des idées et des pratiques. La nécessité d'une réflexion critique demeure cependant à soutenir. En interrogeant les visions instrumentalisantes du sourd et de sa parole, en déconstruisant le mythe tenace d'un être de déficit, hors langage, André Meynard met en évidence l'idéalisation indue du sensoriel sonore qui préside si souvent à l'accueil de ces sujets dans notre pays et qui infiltre largement bien d'autres domaines. Au-delà de la surdité, ce sont en fait nos propres conceptions de l'humain dans ses rapports au langage qui sont questionnées. En méconnaissant ce que le dire doit au pulsionnel, à la dimension désirante, ne risquons-nous pas de demeurer sourds à la parole de ces " autres ", à leur gestuelle, et plus largement à l'altérité, au message symbolique qui seul nous humanise ?
Disponible
Veuillez-vous connecter
ImpriméDisponible
Année de parution :
2002
Les sourds-muets, aujourd'hui rebaptisés " sourds " - ce qui n'est pas sans entraîner quelques confusions - ont été entièrement délaissés par les sciences sociales, qui ont cru sur parole le discours médical de la déficience et de sa réparation à tout prix. Ce discours, qui semble relever de l'évidence tant la surdimutité est un objet de scandale pour la pensée ordinaire, est pourtant historiquement daté : au XIXe siècle, les sourds-muets étaient reconnus comme une catégorie anthropologique, avant que la langue des signes ne soit interdite pendant cent ans à partir de 1880 dans les instituts d'enseignement. Les sourds sont porteurs d'une radicale étrangeté. Pour eux, être sourd réfère moins à un déficit d'audition qu'à l'affiliation à un groupe linguistique et culturel. Symétriquement, l'entendant est moins celui qui est pourvu d'audition que l'autre culturel : celui qui, ne connaissant pas la langue des sourds, se méprend sur ce qu'ils sont. Un profond sentiment de complétude, incompréhensible pour les tenants de l'idéologie de la déficience, se fonde sur l'existence d'une langue qui, pour emprunter un canal différent de celui de toutes les autres langues humaines, n'en présente pas moins les mêmes fonctions et les mêmes richesses. " Les sourds, c'est comme ça " : telle est l'expression qui conclut fréquemment les récits, et qui a pour fonction de souligner ce qu'il y a d'unique dans l'expérience sourde du monde. Fidèle à sa vocation, qui est de décrire les productions collectives d'un groupe humain, telles qu'elles sont vécues et pensées par lui, l'ethnologue donne à voir l'autre côté du miroir. Lui aussi montre, à sa manière, que " les sourds, c'est comme ça ". Bilan de sept années d'enquête, ce livre vient infirmer les représentations communes de la surdimutité comme malheur individuel. Il la montre telle qu'elle est : une singularité qui a trouvé sa voie propre pour accéder à la symbolisation.
Disponible
Veuillez-vous connecter
ImpriméDisponible
Année de parution :
2002
A. Pelletier raconte sa vie et celle de sa famille dont plusieurs membres sont comme lui sourds-muets, il fait part de sa lutte face aux entendants pour faire reconnaître la dignité des sourds et le langage des signes. Y. Delaporte retrace ensuite leur histoire collective, qui débute avec la création de la première école spécialisée par l'abbé de l'Epée au XVIIIe siècle.
Disponible
Veuillez-vous connecter
DVDDisponible
Année de parution :
2002
Ce Superbe documentaire au générique muet nous emmène dans un pays aux merveilles insoupçonnées où tout passe par le regard... Energique, optimiste, tendre et non dénué d'humour... A voir pour écouter ! Prêt individuel uniquement
Disponible
Veuillez-vous connecter