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Sans la philosophie de Platon, la pensée occidentale resterait inintelligible. Aucune philosophie n'a été plus influente et formatrice. Même les penseurs anti-platoniciens sont restés dépendants des chemins qu'il avait tracés. Froissé et brouillé par les réactions néoplatoniciennes et anti-platoniciennes, le platonisme s'en est trouvé obscurci. Platon ne nous a d'ailleurs pas facilité la tâche : tantôt d'une difficulté décourageante, tantôt d'une simplicité désarmante, il est resté insaisissable. Ses dialogues sont complexes et passablement ironiques ; on ne peut donc pas les confondre avec ses propres idées, lesquelles ont par ailleurs changé et évolué au cours de sa longue existence. Remontant aux principes premiers, Bernard Williams nous offre un petit guide clair et passionnant ; il relit les textes clés et nous rend manifeste l'actualité de la pensée platonicienne. Voici donc un Platon redécouvert : souvent inattendu, toujours séduisant, jamais décevant.

Manuela qui travaille dans un service de transplantation cardiaque, partage avec son fils Esteban une admiration sans borne pour la comédienne Huma Rojo. Le jour de ses 17 ans, Esteban meurt tragiquement. Manuela va partir à la recherche du père d'Esteban, à Barcelone. En chemin, elle connaîtra mieux Huma et retrouvera le père... qui se nomme Lola. Tout sur ma mère, une oeuvre drôle et émouvante signée par un réalisateur au sommet de son talent.

Dieu est mort : voici ce que nous annonce Nietzsche avant de s'anéantir lui-même. Mais " Nietzsche " existe-t-il ? Dans ce petit livre stimulant pour l'esprit, R. Hayman suggère que ce nom désigne un ensemble de voix contradictoires - si bien que l'étiquette de " fou " que lui ont donnée ses contemporains se révèle peut-être plus appropriée qu'ils ne l'ont cru pour caractériser un homme qui a poussé l'ambivalence jusqu'au point où elle signifie la désintégration du soi. C'est peut-être pourquoi, alors que les systèmes de certitude que nous a légués le XIXe siècle se sont effondrés au siècle suivant, l'héritage disjoint qui est celui de Nietzsche a survécu à ce naufrage - plus moderne, semble-t-il, que les modernes... Ici, le paradoxe est la seule vérité, la pluralité la seule cohérence, et la fragmentation la seule intégrité.

" L'Année de la fiction est une bibliographie critique de la production annuelle de tout ce qui touche peu ou prou au roman policier, d'espionnage, au fantastique et à la science-fiction, c'est-à-dire ce que l'équipe rédactionnelle appelle l'" autre-littérature ". Le tiret ici a son importance, car il transforme le substantif et son adjectif en nom générique recouvrant un ensemble cohérent tout en l'opposant fièrement en égal de la littérature dite " générale ". [...] Une œuvre indispensable pour toute bibliothèque qui se respecte et tous les centres de documentation sur les littératures populaires, car vraiment nécessaire aux amateurs et chercheurs. " Bulletin Critique du Livre Français, n° 578