Vacances de printemps : retrouvez les horaires d'ouverture et de fermeture de vos médiathèques.
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En témoin vieillissant mais lucide d’une époque finissante, Burt Lancaster irradie un film crépusculaire, magistralement mis en scène par Luchino Visconti. Une œuvre intemporelle, diffusée dans sa version restaurée.
Palerme, 1860. Don Fabrizio, prince de Salina, règne en maître sur sa famille et sur ses gens. Alors que les troupes de volontaires républicains menés par Garibaldi viennent de débarquer en Sicile, Tancrède, son neveu préféré, choisit de rallier leur cause, moins par idéalisme que par calcul. Dans sa villégiature de Donnafugata, où le patriarche est parti se réfugier avec les siens, le jeune homme tombe amoureux de la belle Angelica, fille du maire roturier. Malgré la mésalliance, Salina consent au mariage : don Calogero est riche et le prince sait que son temps est passé...
Derniers feux
On peut difficilement se lasser de voir le vieux "guépard" solitaire jeter un dernier regard clairvoyant sur un monde en train de basculer. Avec cette fresque flamboyante, dont l’étourdissante scène de bal est l’un des moments culminants, Luchino Visconti met en scène l’éclat et l'élégance d’un monde ancien heurté de plein fouet par la modernité. Faisant parler la poudre et l’énergie féconde de la jeunesse, le cinéaste saisit avec maestria le basculement d’une société aristocratique appelée à s’effacer. Réunissant une distribution étincelante – Burt Lancaster, Alain Delon, Claudia Cardinale…–, Visconti règle avec un soin extrême chacun de ses plans. La splendeur de l’image, la justesse des acteurs, la finesse de l’analyse, la palette des émotions et l’envoûtante présence de la Sicile font du Guépard un chef-d’œuvre éternel.
À la fin du XIXe siècle, à Tokyo, Kikugorô Onoe, acteur de kabuki, jouit d'une énorme popularité. Son fils, Kikunosuke devrait lui succéder. Il n'est pas, et de loin, le meilleur acteur, mais il est craint et cela le sauve en toutes circonstances. Kikunosuke, jouant de cette peur, s'accorde le luxe de ne pas travailler. Il s'adonne aux plaisirs et remporte beaucoup de succès auprès des jeunes femmes. Mais il ne se rend pas compte que ce succès est dû surtout à son nom. La réalité va bientôt le rattraper...
Le docteur Armstrong et sa femme partent faire de l'alpinisme en Autriche. Dans le village où ils s'arrêtent, ils rencontrent le lieutenant von Steuben, personnage porté sur le sexe faible, qui ne tarde pas à entreprendre la femme du docteur. Celui-ci commence à avoir des soupçons et décide d'emmener le soldat faire une ascension à deux……
Le dernier film d’Ozu raconte un Japon en pleine transformation, à travers l’observation très fine de la sphère familiale. Sublime.
Sushei Hirayama, quinquagénaire de bonne composition et cadre dans une entreprise industrielle, habite avec sa fille, Michiko, et son second fils, Kazuo. Michiko se dévoue totalement au confort des deux hommes. Veuf, Sushei consacre son temps libre à ses amis, qu’il retrouve le soir dans un bar pour boire du saké. L’un d’entre eux a épousé une femme plus jeune, ce qui lui vaut les railleries et la jalousie des autres. Confronté au célibat de sa fille et à l’urgence de la marier, Sushei se trouve empêché d’agir face à la perspective de la solitude à laquelle cette union l'exposerait.
Traditions en déperdition
Sur la même trame narrative que Printemps tardif (1949), Ozu regarde le délicat entrelacs des relations qu’entretient un père avec ses enfants alors que celui-ci vit ses dernières années d’activité professionnelle et que le guette une inconsolable solitude. Si la société que dépeint Le goût du saké demeure très patriarcale – les femmes n’y jouent guère que des rôles de serveuses et d’épouses en devenir –, s’y esquisse déjà un certain déclin de la masculinité dominante. Les fils de Sushei, comme ses amis, font figure de gamins capricieux qui n’ont d’intérêt que pour la boisson et le divertissement, alors que la fatigue sinue insidieusement sur leur visage et dans leur démarche. Dépouillé de tout artifice et serti des fameux plans fixes du cinéaste – qui laissent transparaître l’isolement, l’absence et le temps qui s’en est allé –, ce dernier et majestueux chapitre d’une œuvre désormais en couleur contemple des traditions qui s’effritent au gré d’une société qui se modernise. Avec, pour plan de fin, Chishû Ryû, l’acteur fétiche d’Ozu, seul face à lui-même.
Entre les enfants de deux villages voisins, les Longevernes menés par Lebrac et les Velrans, menés par l’Aztec, c’est la guerre. Mais le jour où les Velrans apostrophent Grangibus et Tigibus d’une insulte jusque-là inconnue des Longevernes, pourtant experts en jurons fleuris, la guerre prend un tour nouveau. La dernière grande bataille se traduit par la capture d’un prisonnier qu’il faut punir de manière exemplaire. Lebrac se montre particulièrement retors : malheur au vaincu, un Velran, à qui l’on arrache tous ses boutons. En ces temps difficiles, les vêtements sont précieux et l’humiliation totale. La guerre n’est pas près de s’arrêter...
À partir de 8 ans
Edmundo et Lucia de Nobile, un couple bourgeois de Mexico, donnent une réception après l'opéra dans leur luxueuse demeure. Quelques faits bizarres se produisent alors : des domestiques partent sans expliquer leur comportement, les invités connaissent une impression de déjà vu, Ana retire de son sac deux pattes de poulet alors que Blanca joue au piano une sonate de Paradisi.
Au moment de partir, une étrange réaction interdit aux invités de quitter les lieux. Ces derniers finissent par dormir sur place. Mais le lendemain matin, ils constatent qu'il est toujours impossible de sortir du salon.
Aidée par un séduisant divorcé, une femme enquête sur le meurtre de son mari. Une emballante comédie portée par le classieux duo Audrey Hepburn/Cary Grant.
De retour des sports d’hiver, la jolie traductrice Reggie Lambert découvre son mari assassiné dans leur appartement parisien mis à sac. Peter Joshua, un séduisant divorcé qu’elle a rencontré à Megève, lui propose son aide. Bientôt, les anciens amis du défunt refont surface. Ils sont persuadés que Reggie sait où son mari a caché le magot qu’il a subtilisé à la Résistance française…
Le comble du glamour
Réalisée par l’auteur de Chantons sous la pluie, Charade est un pur bonheur. Truffé de clins d’œil à l’histoire du cinéma, de rebondissements, de répliques irrévérencieuses, de courses-poursuites dignes des plus belles chorégraphies, cette comédie policière emballe le spectateur. Portée par un duo d’acteurs étincelant, elle est surtout le comble du glamour hollywoodien. Audrey Hepburn, plus gracieuse que jamais, illumine le film de son mélange de drôlerie et de fragilité. Quant à Cary Grant, impossible de résister à ses airs narquois de séducteur. Initialement, l’acteur avait rejeté le projet : il se jugeait trop vieux pour le rôle et soulignait sa grande différence d’âge (trente ans) avec la jeune première. Pour dissiper ses réticences, on rédigea des blagues et des sous-entendus sur le sujet. Ici, c’est la jeune femme qui mène le jeu de la séduction, inversant ainsi l’ordre des choses.
Paris, la nuit, dans un café du quartier de Strasbourg-Saint-Denis, Claude et Hubert se rencontrent: l'un désabusé, l'autre espérant encore. Les deux hommes évoquent leurs relations féminines, ignorant qu'elles concernent une seule personne, Janine...
Alors que des jeunes gens et des jeunes filles jouent à faire la course en voiture, la voiture des filles tombe dans une rivière et les passagères se noient. Seule Mary en réchappe, profondément choquée. Comme elle se rend dans l'Utah pour jouer de l'orgue dans une petite église, elle aperçoit un fantôme au visage cadavérique. Bientôt, elle le voit partout et sent son esprit vaciller. De plus, elle est irrésistiblement attirée par un gigantesque parc d'attractions désaffecté...Bénéficiant du statut envié de film culte aux États-Unis, Le carnaval des âmes est un film totalement atypique, seulement comparable aux Tueurs de la lune de miel de Leonard Kastle ou à Eraserhead de David Lynch.
Marié à Rosalia, le baron sicilien Cefalu tombe amoureux de sa jeune et jolie cousine Angela. Il élabore des plans pour se libérer de sa femme, au moment où réapparaît un peintre, Patane, qui fut autrefois le grand amour de Rosalia. Cefalu favorise leur rapprochement afin de les surprendre en flagrant délit d’adultère...
Un bocal surchauffé
Première incursion dans la comédie du cinéaste Pietro Germi, Divorce à l’italienne est une peinture de mœurs au vitriol dans un pays où la répression sexuelle pèse sur les consciences et les comportements. C’est le sud de l’Italie, la Sicile plus exactement, qui sert de révélateur aux aventures débridées et désordonnées du baron Cefalu et de sa jeune et jolie maîtresse : le quatuor amoureux (au couple adultère viennent s’ajouter la propre femme de Cefalu et son amant) est ici poussé jusque dans ses retranchements les plus absurdes. Germi ne cherche pas à renouveler la comédie, mais triture le genre jusqu’à en faire sourdre une vulgarité assumée, permettant une libération brutale des consciences. C’est en effet parce que le divorce est impossible en Sicile que s’enchaînent les événements tragi-comiques, allant jusqu’au meurtre et à l’impunité des assassins. Sous la forme d’un constat social, Germi s’attache à décortiquer sans état d’âme l’éternel retour des passions contrariées et ne nous laisse aucune illusion. Le film révéla les talents comiques de Mastroianni, eut un immense succès et lança la comédie italienne en Europe, sous une forme amère et grinçante, éloignée de toute forme d’humanisme, rompant avec le néoréalisme. Le cynisme de certaines séquences finit par faire froid dans le dos. Ce qui intéresse Germi, en bon entomologiste, c’est l’étroitesse des passions humaines, la médiocrité des pulsions. La Sicile devient un bocal surchauffé dans lequel s’agitent d’effroyables insectes. Le cinéaste démystifie ainsi des conditions de vie archaïques, et, par une analyse sociale aussi puissante qu'accablante, se fait polémiste.
Une nuit de forte tempête, un navire coule et Gulliver, l’un des marins, réussit à atteindre une plage où il s’endort, épuisé. Un veilleur de nuit du royaume des nains de Lilliput le découvre et part avertir son roi. Celui-ci vient de se fâcher avec son voisin, le roi Bombo de Blefuscu, dont le fils David devait épouser sa fille Glory et depuis la guerre est déclarée entre les deux royaumes. Tout Lilliput se mobilise pour ficeler le « géant » et le transporter jusqu’au palais. Mal accepté au début, Gulliver deviendra finalement l’allié des Lilliputiens et réussira à faire échouer l’attaque de l’armée du Roi Bombo, neutraliser ses espions et enfin, réconcilier les deux peuples. Le mariage aura lieu dans la liesse générale et Gulliver repartira sur un bateau construit par ses nouveaux amis.