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Compte-tenu de sa faible puissance sonore, le violon ne figure pas parmi les instruments majoritairement pratiqués dans la musique de jazz. Il ne pouvait lutter aux premiers temps du jazz contre les instruments à vent empruntés aux fanfares. Il faut avoir à l'esprit que le violon n'est pas seulement un des instruments les plus sollicités dans le domaine classique, il est également, côté européen, présent dans la plupart des musiques populaires, depuis l'Irlande jusqu'au fin fond des pays slaves. Il n'en reste pas moins qu'il eut du mal à s'imposer dans le jazz en qualité d'instrument soliste. Ses pionniers sont d'ailleurs, et surtout, des spécialistes du saxophone ou de la trompette, et ne révèlent qu'occasionnellement leurs talents cachés.

Manou Gallo fut la bassiste de Zap Mama durant 4 Ans (1997 à 2001) puis se lança dans une carrière solo. Ce nouvel album est seulement son 4ème et le 1er depuis 2010. L'album "Afro Groove Queen" est une projection dans une galaxie polyvalente, plus envoutante que jamais ! Dès le 1er titre "ABJ Groove", les lignes de basse fluides de Bootsy, ses chants typiquement humoristiques sur un fond de "Dida" ivoirien et les beats syncopés se fondent dans d'irrésistibles percussions Afro-Soul. Manou Gallo, comme Bootsy Collins, a toujours été connue pour son goût prononcé de l'expérimentation. Les titres qui suivent, abordent la soul et le funk dans un métissage d' idées rythmiques afro-cubaines du batteur-percussionniste Lucas van Merwijk ("Malunouka"), en proposant un chant africain confiné dans l'esprit d'une Nina Simone ("Femme"), ou bien le blues africain dans les ambiances élégiaques de "Dodo", qui évoquent le pouvoir de la Terre Mère. "Come together" est une chanson qui combine non seulement l'héritage africain, européen et américain de Manou et Bootsy, les sons lyriques et rythmiques solides, s'invitent dans un flux instrumental grâce au hip-hop du rappeur Chuck D (Public Enemy) et Aziza. Autre mentor de Manou Gallo, Manu Dibango, le légendaire pionnier du concept mal nommé "musique du monde" avec son jazz Makossa, s'est également investi dans "Yale". "Afro Groove Queen" est donc une sorte d'inventaire musical de la vie et de l'oeuvre de Manou Gallo, comme le Jobim Bossa, presque africain "You" ou l'hommage au musicien ivoirien Ernesto Djedje, une de ses influences les plus anciennes et peut-être la plus importante. Cet album possède la signature funk africaine de Manou Gallo et le son de demain, célébré dans des chansons comme "Dalla" qui parle du sort de l'immigration, "ZAP" issu d'une riche collaboration avec Marie Daulne, sa compagne de musique de toujours et liée au traitement pour de récents problèmes de santé "Tinnitus". "Afro Groove Queen" est une corne d'abondance, d'idées musicales, de chaleur, de bonne humeur et de grooves entraînants, bref, un cosmos sonore personnel créé par la coopération ingénieuse de deux âmes soeurs. Choyée par les traditions et ouverte vers le monde, l'Afro Funk est l'avenir et la constance, Manou Gallo sa reine !

Le compositeur et trompettiste David Enhco a annoncé un nouveau projet musical qui sortira au mois d'avril. Il représentera son 3ème album, qui paraîtra chez L'autre Edition, sous le nom de «Horizons». Le musicien sera en quartet avec ses amis Roberto Negro au piano, Florent Nisse à la contrebasse et Gautier garrigue à la batterie. Un album aux influences de free-jazz européens, dit «aventureux», par le trompettiste qui invite son public à explorer une liberté qui «s'invente et se renouvelle au fil du parcours». Un style déstructuré qui laissera entendre des digressions, des bifurcations créant ainsi la surprise à au fil de l'écoute, avec un jeu spontanée lassant échapper quelques solos, toujours dans une grande légèreté et alchimie.

A la tête d'un big band en forme de all-stars de la nouvelle génération du jazz hexagonal, l'arrangeur et compositeur Laurent Cugny revient à la musique en célébrant l'esprit et l'oeuvre de son mentor Gil Evans. Entre classiques revisités et nouveau répertoire, il signe avec son''orchestre atelier''un double album éblouissant qui confirme que, trente ans après leur collaboration, il reste le principal héritier en Europe de l'arrangeur attitré de Miles Davis.

Chacun a dans un coin de sa mémoire un air de Cole Porter, qu'il en connaisse l'auteur ou pas. Ses chansons ont fait maintes fois le tour du monde, par la voie des ondes ou sur les écrans. Des années vingt jusqu'à la fin des années cinquante, Porter ne cessa de créer, paroles et musique, des centaines d'oeuvres impeccablement tournées.

Le jazz chanté est d'une infinie richesse, ne serait-ce que par le simple fait qu'aucune règle stricte n'a jamais entravé la liberté des vocalistes, ni aucune astreinte technique comme celles codifiant le chant classique. Tout ce qui leur est demandé, c'est d'être expressifs et inventifs, de posséder une forte personnalité, la capacité de swinguer, d'improviser autour du texte, de se passer éventuellement de mots et d'être munis d'un organe approprié et qui fasse plaisir à entendre.

Hugh Masekela était l'un des meilleurs cornistes du monde, une célébrité musicale qui a su se forger une réputation mondiale grâce à son mélange unique de jazz, de styles sud-africains et de musique du continent africain et de la diaspora. Un chanteur et compositeur puissant, il a utilisé sa musique pour attaquer l'apartheid, et après être revenu à une Afrique du Sud libre après 30 ans d'exil a continué à être un commentateur franc sur les événements mondiaux. Les albums que Masekela a enregistrés dans cette période, de 1966 à 1976, ont fait de lui un excellent corniste et un chanteur puissant, et ses chansons allaient d'exquises à violentes et expérimentales. Il peut sembler extraordinaire que ces morceaux aient été autorisés à disparaître, mais cet ensemble remarquable aide à y remédier. Compilé par Hugh et son ami et producteur Stewart Levine, il comprend des morceaux de onze albums, avec deux des meilleurs - Masekela Introducing Hedzoleh Soundz et "I am not afraid" - réédité en entier.

« Après 7 albums consacrés indirectement à l'héritage culturel maternel (origines juives de Transylvanie), j’ai conçu « Songs for the Old Man » comme une ré-interprétation de l'exil américain de mon père parti dans les années 50 aux Etats Unis. Un recueil de folk songs clarinettistiques que je "chante" pour mon père, à mon père, mais aussi à tous ceux qui passent leur vie sur la route, les nomades, les hobos, les déplacés, les réfugiés, avec l’envie de mélanger mes influences diverses d’Europe de l’Est à « l’americana ».

Revue de presse : "Une fois encore, Magic Malik étonne (et enchante) par l'originalité féconde de son univers. (...) Et loin de se tailler la part du lion comme soliste, il laisse à ses partenaires un véritable espace d'expression, qui confirme le côté éminemment collectif de ce beau projet. À écouter avec l'intensité qui convient, pour en savourer, écoute après écoute, la richesse. " (Xavier Prévost, Les DNJ).

Destiné à faire découvrir le monde du jazz aux enfants, JAZZOO plonge son auditeur dans l'univers des animaux, au travers d'histoires miniatures. Par une interprétation musicale originale, drôle, poétique, groovy, funky et "sans parole", le quintet suédois ODDJOB illustre avec humour, virtuosité et créativité, les péripéties, les émotions et les rêveries de ce nouveau bestiaire coloré.