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Bercé par les cantiques, le gospel et la religiosité exacerbée de sa mère d'un côté, heurté par le dur labeur et l'alcoolisme de son père de l'autre, Johnny Cash marquera les esprits dès 1955 avec deux titres aux accents opposés : "Folsom Prison Blues" et "I Walk The Line". Entre le récit fictif d'un assassin emprisonné et la chanson autobiographique d'un homme qui se tient à carreau depuis que sa première femme est entrée dans sa vie, le fossé est grand, et ce sont pourtant ces chansons qui illustreront au mieux les deux visages du chanteur. Les premières séances d'enregistrement dans le studio Sun, les sessions avec Bob Dylan, son célèbre concert à la prison de San Quentin, ses addictions, le retour du succès grâce au producteur Rick Rubin, composent autant de facettes essentielles de ce personnage à l'aura mythique.

A 75 ans, Calypso Rose originaire de Trinidad est la reine du Calypso. Ce genre musical fut rendu universel dans les années 50 (entre autre par Harry Belafonte) et fut longtemps l'apanage exclusif de la gente masculine. Calypso en dynamita les conventions et les codes dès le début des années 70's. Plus de 800 chansons composées, une vie incroyable semée d'embuches, une pugnacité hors normes, toujours phénoménale et festive sur scène : l'heure est venue pour Calypso Rose d'avoir partout la reconnaissance de son oeuvre. "Far from home" son nouvel album a été produit par Ivan Duran. Manu Chao qui a découvert au hasard d'un voyage le "mythe" Calypso a été conquis par ce bout phénoménal de femme, et vient poser sa guitare et sa voix sur 3 titres de l'album. On y retrouve des titres comme "Abatina", "Calypso Rose" et "Far from home". Une véritable parade musicale caribéenne, avec de nombreux changements de rythmes. Calypso classique, ska, soca, ragga, chants de paix et toujours des paroles engagées pour défendre la condition de la femme et dénoncer les injustices sociales.